Loyauté politique : servir un parti ou servir la nation ?

Cette épineuse question défraie l’actualité politique en Guinée depuis plus de 48 heures avec l’affaire Cellou Baldé.

L’engagement politique est avant tout un engagement envers le peuple et la nation. Pourtant, l’histoire récente de la Guinée montre que des générations de cadres ont souvent été sacrifiées au nom d’une loyauté aveugle envers des leaders ou des partis politiques.

Un exemple frappant est celui du RPG sous Alpha Condé, qui, durant son opposition au régime du général Lansana Conté, avait adopté une politique d’exclusion systématique envers tout cadre collaborant avec le pouvoir en place. Cette posture a eu des conséquences dramatiques lorsque le RPG est arrivé au pouvoir : faute d’expérience en gestion publique, il a dû se tourner vers des cadres issus de l’ancien régime, créant un sentiment d’injustice et de trahison chez les militants historiques du parti.

Aujourd’hui, l’histoire semble vouloir se répéter avec l’UFDG, qui adopte une ligne dure contre toute collaboration avec le régime actuel du CNRD.

Pourtant, les temps ont changé. Une nouvelle génération de cadres émerge avec une vision différente de la politique : leur loyauté va d’abord à la nation plutôt qu’à un parti ou un leader.

Conséquence sous la transition menée par le général Mamadi Doumbouya, on observe une ouverture sans précédent, où des cadres issus de divers horizons politiques occupent des postes de responsabilité.

Cette dynamique témoigne d’une évolution nécessaire : un cadre politique ne devrait pas être jugé sur son appartenance partisane, mais sur ses compétences et son engagement envers le pays. La Guinée ne peut avancer qu’en valorisant ses talents, quel que soit leur passé politique, pourvu qu’ils servent avec intégrité et efficacité.

Quand la Guinée gagne personne ne perd.

Ismaël CONDÉ

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