L’importance des 16 jours d’activisme : parole à Aminata Pilimini Diallo
Chaque année, le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ouvrant la campagne internationale des « 16 jours d’activisme ». Celle-ci se poursuit jusqu’au 10 décembre, date de la Journée des droits de l’homme. À cette occasion, notre équipe a rencontré Aminata Pilimini Diallo, activiste et féministe engagée, pour discuter de l’importance de cet événement mondial.
Selon Aminata Pilimini Diallo, les 16 jours d’activisme vont bien au-delà de la simple lutte contre les violences basées sur le genre. « Ces 16 jours ne se limitent pas à la dénonciation des violences faites aux femmes. Ils englobent également d’autres enjeux humanitaires mobilisant diverses couches sociales », explique-t-elle. Cette période rassemble activistes, gouvernements et bailleurs autour d’un même objectif : sensibiliser et agir contre les injustices et violences.
Durant ces 16 jours, plusieurs journées internationales sont également célébrées, notamment la Journée mondiale de lutte contre le VIH, la Journée des volontaires, ou encore la Journée internationale des personnes handicapées. « Ces événements sont autant d’opportunités pour unir nos forces et promouvoir des causes essentielles », ajoute Aminata.
Des activités concrètes sont mises en place pour toucher différents publics : campagnes numériques sur les réseaux sociaux, panels de discussion, sensibilisation dans les médias, ainsi que des interventions dans les écoles et universités. « Le gouvernement joue aussi un rôle important. Lors d’un récent Conseil des ministres, tous les membres étaient vêtus de la couleur orange, symbole de la lutte contre les violences basées sur le genre, sous l’impulsion de la ministre de la Promotion féminine », précise-t-elle.
Pour Aminata, l’enjeu principal de ces 16 jours réside dans l’application stricte des lois et la responsabilisation des coupables. « Il faut que les bourreaux soient condamnés. J’attends aussi que les victimes aient le courage de dénoncer, sans crainte d’être jugées ou stigmatisées », plaide-t-elle. Son aspiration ultime : une société où les femmes, conscientes de leurs droits, sont autonomes et épanouies. « Plus nous connaissons nos droits, plus nous devenons fortes et à l’abri des violences », conclut-elle avec conviction.
Les 16 jours d’activisme représentent une opportunité cruciale pour sensibiliser, dénoncer et agir contre toutes les formes de violences. Mais cette campagne rappelle également l’importance d’adopter une posture humaniste pour soutenir les autres causes internationales incluses dans cette période.
En mobilisant différents acteurs et en multipliant les initiatives, ces 16 jours deviennent un symbole de solidarité et de lutte pour un avenir plus équitable et respectueux des droits de chacun.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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