Lettre ouverte, pour plus de réformes par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) !

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Félicitations au MATD pour cette déclaration du 16 février 2023, en réaction aux douloureux événements consécutifs à l’appel à manifester lancé par le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) pour une « protestation pacifique » contre la conduite non concertée de la Transition militaro-civile conduite par le CNRD.

En effet, un discours on ne peut plus clair et qui rompt avec la longue tradition d’impunité vis-à-vis des associations : apolitique et à but non lucratif sous le coup de la loi L013 et L014 d’une part et d’autre part des dispositions pertinentes qui régissent la charte des partis politiques.

Il est indéniable qu’en dehors de quelques tentatives infructueuses pour changer les paradigmes et asseoir plus d’emprises pour mieux contrôler les pulsions organisations  » politiques » sous leadership d’individus furent ils à la tête d’entités reconnues comme telles. Avouons-le sans complexes, que les réformes politiques et celles liées aux Libertés Publiques sont à la traîne. Car il n’échappe pourtant à personne, que l’un ou mieux le meilleur indicateur de performance pour moi au-delà de la justice ⚖- Boussole ☼ de la présente Transition, reste : de soigner la Guinée de ses maladies devenues congénitales, ceci, à cause de la politique et des interférences régulières certains acteurs non Étatiques (Société civile rangée) dans la sphère politico – politicienne.

Par ailleurs, il est clair qu’en Guinée, en matière de Libertés Publiques, la tutelle des êtres juridiques (physiques, des associations à but non lucratif et apolitique et à but politique) relève de la compétence du MATD en dehors de celles ou entités ou êtres juridiques indiqués supra, il ressort que lorsqu’ils sont à but lucratif (relatif au Droit des sociétés et du GIE des actes uniformes de l’OHADA) la tutelle technique est le Ministère du commerce, de l’Industrie et des PME par l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) qui est un guichet unique qui concentre tous les services techniques impliqués dans la délivrance de l’acte de reconnaissance en le Registre du Commerce du Crédit Mobilier (RCCM). Outre ces cas, il y a des régimes très spécialement déclaratifs que sont ceux des syndicats/ patronat ainsi que ceux des organes de presse aux yeux de la loi organique relative à la liberté de la presse…ceci dit en passant.

Toutefois, dès les premières heures du CNRD, pour ma contribution aux débats, j’avais en lanceur d’alerte, écrit une lettre ouverte aux nouvelles autorités du pays lors des concertations nationales au Palais du peuple intitulé :  » Concertations CNRD – Forces vives, non à une foire aux malhonnêtes ! ». Sur ce, Un (01) an six (06) mois après la Transition en cours, je reste sur ma faim. En ce sens que non seulement la donne n’a pas changé, mais pire, j’ai l’impression qu’on en est au pourrissement. Je ne m’étendrai pas là-dessus pour la simple raison que j’ai l’impression de prêcher dans le désert !

Par contre, il faut louer et saluer la tenue des Assises Nationales et des journées du Dialogue politique. Même si pour le dernier (Dialogue politique) je ne partage pas l’approche et toutes les conclusions des relevés dudit Dialogue. C’est une vérité de lapalissade que de dire que la matière politique reste éminemment dynamique pour une option des autorités actuelles qui me semble un peu statique. Un petit bémol persiste et c’est de bonne guerre car produit de vieux réflexes lié à la bourde d’une frange de la classe politique qui n’a connu par le passé que la surenchère et la victimisation après d’incessantes provocations. En des termes clairs, j’aurais préféré qu’on parle de : « Rounds ou Cycles » du Dialogue et en le faisant, le CNRD aura eu le mérite de jeter les sillons d’une culture de voies de règlements pacifiques de nos différends par l’usage du Dialogue parfois fait de compromis. Ce qui n’exclut point, l’application scrupuleuse de nos lois et règlements. Et, le cas échéant, après une divergence aplanie et assortie de moratoires, pourquoi pas légiférer ou réglementer pour parer aux lacunes (vides) juridiques ?

Dans une République, seul le respect scrupuleux et l’application rigoureuse de nos lois et règlements nous assure la paix, la quiétude, la tranquillité publique. D’ailleurs, pour plusieurs penseurs politiques : « l’homme est un loup pour l’homme » ; « c’est un être insatiable »; « il lui est difficile de s’élever vers le bon »; « et, comme par  instinct de conservation, il a peur de mourir, alors, la meilleure des voies serait de l’opposer la coercition pour qu’il épouse l’intérêt général qui est à l’opposé de l’intérêt individuel (généralement égoïste et tissé du moi et surmoi) » de telles allusions on pourrait indéfiniment les aligner. Bref ! L’autre a dit : « la sagesse commence par la vue du gendarme ! ».

Enfin, pour un nouvel ordre plus harmonieux et débarrassé des « ISMES » qui compromettent dangereusement notre commune destinée, le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) pièce maîtresse de cette Transition, doit redoubler d’ardeurs en vue de rattraper son énorme retard dans le chantier difficile mais, noble et exaltante de la Refondation si chère à la Rectification Institutionnelle du 05 septembre 2021 et sur laquelle repose assez d’espérances. Rien n’est encore perdu !

 

Puisse Dieu guider et éclairer nos pas !

 

Souleymane Doumbouya Consultant Socio-économique

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