Ce lundi, le huitième sommet de la conférence des coalitions politiques et faîtières s’est tenu avec la participation de nombreux partis politiques et organisations de la société civile. Cependant, l’absence de plusieurs acteurs politiques de premier plan, dont le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), a suscité des interrogations. Mohamed Cissé, chargé de communication du PEDN, a expliqué les raisons de cette absence lors d’un entretien exclusif accordé à notre rédaction ce mardi 4 juin 2024.
D’entrée de jeu, Mohamed Cissé a souligné que le PEDN s’est toujours inscrit dans une dynamique de rassemblement de la classe politique et des organisations de la société civile pour assurer le succès de la transition en cours. « Nous avons tous pris part à des rencontres pour rassembler les énergies et garantir la réussite de la transition que nous avons souhaitée dès le début », a-t-il déclaré. Cependant, il a critiqué les tentatives de réunions organisées selon une méthodologie inhabituelle pour le PEDN.
Mohamed Cissé a pointé du doigt le caractère non représentatif de cette réunion, expliquant que plusieurs partis politiques importants étaient absents, y compris l’Union des Démocrates pour la Guinée (UDG). « Ceux qui ont tenu cette rencontre ont été appelés à la raison, mais ils ont insisté. C’était leur droit, mais ce n’était pas la conférence en tant que telle qui s’est réunie, juste un ensemble de partis politiques utilisant le logo », a-t-il ajouté.
Le chargé de communication du PEDN a également exprimé son désaccord avec la déclaration issue de cette rencontre, affirmant qu’elle ne reflète pas les habitudes de concertation de son parti. « Nous, PEDN, ne partageons pas cette déclaration. Nous ne sommes pas pour la complaisance ni les dessous de table. Nous prônons la transparence et le respect du calendrier de la transition, qui doit se terminer le 31 décembre 2024 », a-t-il affirmé avec fermeté.
Mohamed Cissé a insisté sur l’importance d’une méthodologie transparente et d’une information partagée de manière pédagogique. « On ne peut pas gérer le pays avec des vœux pieux. Les affirmations doivent être fondées sur des données réelles, partagées avec tous pour que chacun ait la même information. Respectons les Guinéens en agissant de manière responsable », a-t-il conclu.
La prise de position claire et ferme du PEDN, exprimée par Mohamed Cissé, met en évidence les tensions et les désaccords qui traversent la scène politique guinéenne. En insistant sur la transparence, la légitimité des méthodes de concertation et le respect du calendrier de transition, le PEDN appelle à une gestion rigoureuse et responsable du processus en cours.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info