Le Fonds de développement social et de l’indigence (FDSI) en danger de mort sous le poids d’une gestion à interroger : un appel à l’action 

Dans une récente publication, un média de la place tirait la sonnette d’alarme ! Guinee7sur7.org, puisqu’il s’agit de ce site d’information, évoquait le sort des travailleurs du Fonds de développement social et de l’indigence (FDSI) sans salaires depuis des lustres, des prestataires et, surtout, des personnes vulnérables censées bénéficier de la solidarité de l’Etat à travers ledit fonds. Sans faire ma propre enquête, il m’est difficile de confirmer les résultats de l’investigation de nos confrères. Mais le constat qui crève les yeux, c’est que ledit service s’enfonce plus en plus dans les oubliettes. Un parfum de malaise.

Selon nos propres informations que nous pouvons quand même confirmer, le FDSI doit plusieurs millions à des médias partenaires dont Guinee114.Com. Mais ceci serait dix millions de fois moins grave que des situations rocambolesques qui plomberaient de nos jours la gestion de l’actuelle direction du FDSI. Un responsable d’une structure sanitaire de la place me dit de me poser la question de savoir pourquoi certains hôpitaux et pharmacies ne reçoivent plus les personnes munies d’un titre de prise en charge signé du DG du FDSI. Les raisons seraient liées à des dettes colossales impayées. Accumulées, ces dettes constitueraient un lourd passif difficile à éponger. Pendant ce temps marqué par la détérioration des capacités d’intervention du FDSI, le nombre de personnes désirant être prise en charge ne fait qu’exploser. Le gouffre serait trop profond.

Le chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, a droit à la vérité. Les services compétents doivent lui remonter les bonnes informations à propos de la gestion actuelle du FDSI. Tout le monde sait combien Mamadi Doumbouya attache du prix au social et qu’il place cet aspect de sa gouvernance avant l’économique et le politique.

La tutelle directe du Fonds de développement social et de l’indigence (FDSI) à savoir le ministère en charge de l’Action sociale, devrait s’intéresser davantage à ce qui s’y passe. Si le gouffre est lié à des difficultés légères d’ordre administratif, mettre la direction sous un processus d’assistance de manière à le FDSI et sa direction à remonter la pente. S’il s’agit d’une mauvaise gestion chronique ou des dilapidations de fonds, Charlotte Daffé devrait prendre ses responsabilités en prenant les taureaux par les cornes. Elle devrait s’inspirer de sa collègue en charge des pêches qui a su s’occuper d’un directeur dont le sort final a été un limogeage par décret. Au cas contraire, elle risque de passer aux yeux des travailleurs et des usagers comme complice de leur malaise.

La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), l’inspection générale du travail, les centrales syndicales, l’ORDEF, le CNT, l’Inspection générale d’Etat et l’Agence nationale de lutte contre la corruption devraient aussi jouer leur rôle pour savoir si les accusations sont fondées et agir en toute sérénité pour sauver cette institution au bénéfice des travailleurs et des personnes indigentes.

Ceci n’est ni un article de presse respectant toute la rigueur journalistique ni une tribune à charge pour détruire. Il s’agit tirer sur la sonnette et encourager les autorités au plus haut niveau à s’intéresser un peu plus à un service public vital qui agonise sous le poids d’une gestion douteuse.

 

Thierno Amadou Camara

Journaliste/Editorialiste/Auteur

 Vice-président du Conseil d’administration de la Maison de la presse

 622 10 43 78

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