Le Festival International du Djembé réveille Conakry après 25 ans d’absence
Conakry, la capitale guinéenne, s’est éveillée au rythme des tambours ce vendredi 6 décembre, marquant le retour tant attendu du Festival International du Djembé (FID-Guinée) après un quart de siècle d’interruption. Organisé par le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, l’édition de cette année s’articule autour du thème « Excellence et innovation dans le domaine de la percussion ». La cérémonie d’ouverture a réuni de nombreuses personnalités de marque, notamment Dr Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition, et le ministre secrétaire général à la présidence, le général Amara Camara, accompagnés d’autres membres du gouvernement.
Avec la participation de 18 pays et des troupes de percussion issues des huit régions administratives de Guinée, le FID se déroulera sur cinq jours et à travers plusieurs sites stratégiques de la capitale. Cet événement vise à célébrer et à promouvoir la richesse et la diversité des traditions musicales guinéennes, notamment les percussions qui constituent un véritable trésor culturel.
« Le choix du thème « Excellence et innovation dans le domaine de la percussion » témoigne de notre volonté de valoriser un patrimoine unique, symbole de notre identité et moteur de développement socioéconomique », a souligné Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Il a ajouté que les percussions guinéennes sont bien plus que des instruments : elles incarnent des rythmes, des danses, des masques, des rituels et des costumes traditionnels qui font la fierté de la nation.
Outre les performances artistiques, le festival ambitionne de devenir un véritable levier pour l’économie culturelle. Une foire artisanale est organisée pour offrir une plateforme d’exposition et de commercialisation des produits et services liés aux percussions guinéennes à l’échelle internationale. « Le FID-Guinée contribue à la préservation et à la transmission des traditions culturelles tout en favorisant les échanges interculturels et la modernisation de notre patrimoine musical », a précisé le ministre.
Abou Soumah, directeur général du Centre international de percussion, a également révélé un programme varié qui promet de captiver les spectateurs : « Les participants auront l’occasion d’assister à des performances hypnotiques, de participer à des ateliers formateurs et d’échanger avec des artistes de renommée internationale ainsi que des talents émergents. Ce festival est une véritable vitrine pour mettre en lumière notre culture sur la scène mondiale tout en ouvrant la voie à la créativité contemporaine.»
L’initiative a également suscité l’enthousiasme des partenaires internationaux. Luc Briard, ambassadeur de France en Guinée, a salué le retour du festival en insistant sur son importance patrimoniale : « Les djembés et tambours ne sont pas de simples objets. Ils représentent des liens profonds avec les ancêtres, les esprits et la nature. C’est cette richesse immatérielle que nous célébrons ici.»
Représentant le Premier ministre Bah Oury, Jean Paul Cédy, ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, a mis en avant l’ambition du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, de repositionner la Guinée comme un acteur majeur sur la scène culturelle internationale. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire du FID un événement artistique et culturel incontournable, organisé tous les deux ans.
Avec ses quatre axes principaux – concours national de percussions, programmation internationale, foire artisanale et ateliers de formation, ainsi qu’un circuit touristique sur les îles de Loos – le FID-Guinée se positionne comme un catalyseur de développement culturel, économique et touristique.
Le Festival International du Djembé a réussi, dès son lancement, à réunir passionnés et curieux autour de la magie des percussions. Il promet d’être une édition mémorable, offrant une expérience unique aux amoureux de la culture et aux défenseurs du patrimoine guinéen.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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