Pour le deuxième anniversaire de la prise de pouvoir par le Comité national du Rassemblement pour le Développement, (CNRD) en République de Guinée, le 05 septembre 2023, des risques d’affrontements pèsent sur la Guinée. Plusieurs camps sont déjà formés.
Les uns veulent célébrer le bilan du Colonel Mamadi Doumbouya, les autres vont manifester pour la rectification de la transition. Ils prétendent avoir un point commun : agir au nom et pour la paix. Or, nous assistons déjà à une tension orchestrée par ces »hommes de paix ».
Deux comités d’organisation travaillent activement, chacun de son côté, pour contrer l’autre. Le seul perdant s’appellera Guinée. E qui sera accusé d’être à la base encore et toujours ? Son président. Qu’il le sache dès maintenant !
D’un côté les artistes se déchirent pour un concert géant au nom de la paix et de l’autre la société civile s’attaque par médias interposés et les politiques puisent dans la naïveté de chacun pour asseoir leur stratégie de politique politicienne.
Franchement, je suis perdu. Vous voulez solidifier la paix en allant à l’affront ? De quelle paix il s’agit dans ce cas ? Vous ne voyez pas le risque ou bien c’est la folie de l’orgueil qui nous empêche de réaliser qu’on a tort quand il faut.
Nous savons tous, par expérience, ce que donne un événement controversé à Conakry. Une journée paralysée au meilleur des cas, avec une économie à terre. Au pire, comme c’est souvent le cas, nous allons nous retrouver à faire le bilan des pertes matérielles et même en vies humaines.
Pourtant, un mort de plus est toujours un mort de trop. Mon Colonel c’est de ça dont vous avez besoin ? Sans doute non. On doit faire l’économie d’énergie, d’argent, de temps et de vie de nos compatriotes. Deux ans de gestion de pouvoir transitionnel, nos objectifs devaient être ailleurs.
Heureusement une solution existe. Il suffira juste d’annuler tous les événements controversés, notamment le concert qu’organisent les partisans du CNRD et la manifestation de ses adversaires.
Revenons autour de la table de dialogue, pourvu qu’elle ne soit pas installée sur un feu caché et qu’aucun acteur ne vienne avec une intention inavouée. En le faisant, c’est là qu’on aurait agi pour la paix. C’est mon avis ! Wasalam !
Mamoudou Boulléré Diallo, journaliste !