L’anniversaire de l’an 01 du CNT a été célébré ce dimanche 05 février 2023 sur le monument du 20 novembre 1970. Cette célébration s’est tenue sous la présence des conseillers de la transition et son président, des membres du gouvernement de la transition et d’autres présidents d’institutions en Afrique qui ont fait le déplacement.
Le CNT installé le 05 février 2022 a sa première année de fonction, de travail, de votes et d’adoption de lois. Pour l’occasion, elle a tenu à le célébrer, une célébration qui a rythmé avec beaucoup de points. Entre autres, le contexte de la mise en place du CNT, son bilan en verbe et en images à travers un Grand Reportage projeté sur place et l’intervention des personnalités invitées.
Cette célébration qui a débuté 2 mots de prière à l’endroit de Dieu comme c’est d’habitude au CNT a également eu une couleur perspective. Et c’est justement à ce titre que Dr Dansa Kourouma, président du CNT a accentué son discours :
« Dans le cadre de sa mission d’élaboration de la constitution, le CNT a fait des échanges avec les populations et le lancement officiel aujourd’hui de la plate-forme de participation citoyenne. Il a conçu et prévu un symposium sur le constitutionnalisme qui aura lieu le 15 et le 16 février 2023, qui prépare un cadre plus large de dialogue inclusif avec le milieu académique et les praticiens du Droit constitutionnel dont l’objectif est d’adresser avec discernement le débat d’orientation constitutionnel complémentaire au précédent. Dans le domaine législatif donc, nous nous préparons à éditer la première version du magazine le législateur pour recueillir tous les textes de lois votées par notre organe législatif pour que ces textes soient accessibles à toutes les populations, qu’elles soient lettrées ou illettrée », a affirmé Dansa Kourouma tout en ajoutant le fait que le CNT prévoit de mettre en place une évaluation indépendante en ce qui concerne les droits de l’homme et de lancer des missions d’information sur les questions relatives aux conditions environnementales dans l’exploitation des mines.
Le président du Conseil National Transition Malienne qui effectue son énième voyage en Guinée a été le premier à prendre la parole parmi les hôtes du CNT. Sa biographie lue par les maîtres de cérémonie, le colonel Malick Diao, président du CNT du Mali a commencé son allocution par ses mots. « C’est pour moi et la délégation qui m’accompagne un réel plaisir et devoir d’être là compte tenu des liens historiques et importants qui lient nos deux pays. » commence-t-il.
Et pour finir, le président du CNT Mali a voulu marquer l’accent sur le fait que la Guinée et son pays sont des pays frères, de surcroit dans la même situation institutionnelle à date: « Les nouvelles pages de l’histoire de notre pays sont en train d’être écrites et nous allons l’écrire ensemble… Ensemble, nous réussirons les projets constitutionnels et institutionnels de nos pays».
Le deuxième hôte de marque à cette cérémonie, le président de l’assemblée législative de Transition du Burkina Fasso, Dr Ousmane Bougouma. Invité à prendre la parole, Dr Bougouma s’est affranchi du discours préparé par ses services pour tenir une allocation improvisé de presque 10 minutes. Homme de lettre et de culture, il a appuyé ses mots par des affirmations tout au long de son discours et a salué une année du CNT de travail acharné : « J’ai suivi avec grand intérêt en un an le travail que vous avez abattu. Réformer et recarder par une législation révolutionnaire. »
Ventant les actes posés par le CNT, Docteur Bougouma affirme apprendre du CNT Guinée pour son institution : « Vous avez un an, l’assemblée législative de Transition du Burkina Fasso a, à peine 3 mois, c’est dire que je viens en terre guinéenne apprendre et en quelques minutes, j’ai beaucoup appris. Une fois retourné au Burkina Fasso, avec ma délégation, avec l’assemblée législative de Transition, nous saurons tracer les meilleurs soins pour la réussite de notre transition. »
Poursuivant tour à tour, la vice-présidente du CNT du Tchad, Khadiza Adoum Timer et le Vice-président du parlement de la CEDEAO, Saly Malam Boukary ont pris la parole pour vanter les acquis du CNT pendant une année. La dernière à prendre la parole a été la directrice exécutive de la Fondation Amadou Hampâté Ba. Tout en invoquant l’esprit avisé et très brillant de l’homme dont sa fondation s’attribue, elle a appelé à l’union :« Je pense que c’est le parcours et la contribution colossale d’Amadou Hampâté Ba qui est ici convoqué. Amadou Hampâté qui fut centre de l’Africanité, qui avait compris que l’Afrique était riche culturellement, riche de son sous-sol. Mais, parce que nous ne nous donnons pas souvent les mains, l’Afrique n’étant pas uni, nous ressemblons à ceux qui sont assis sur une caisse d’or et qui tendent la main pour demander un billet de 100 Francs. »
Avant d’ajouter : « L’africain n’a jamais cessé d’être humain et cet humanisme-là, il faut le conserver afin qu’au sein de nos institutions, nous soyons des modèles. Nous avons à apprendre des autres, mais nous avons également à leur donner », a exprimé madame Roukiatou Hampâté Bâ.
L’une des perspectives importantes évoquées lors de la cérémonie est la création d’une plate-forme citoyenne qui s’intitule www.debatcitoyen.org. Elle est un outil numérique de contribution citoyenne pour, entre autres, proposer, voter ou s’enquérir des lois votées par le CNT.
Diarouga Aziz Baldé pour Planete7.info