L’AGRICULTURE, L’ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR D’UNE RICHESSE EFFICIENTE
À nos jours, le rôle de l’agriculture dans les stratégies de développement a beaucoup évolué au fil du temps et il est de notre devoir de savoir que le sens premier de l’agriculture est de permettre aux femmes et aux est hommes de se nourrir et d’être en bonne santé grâce à leur alimentation. Aujourd’hui, un milliard d’humains sont sous-alimentés. La volatilité des prix agricoles en met au moins deux milliards de plus en péril, risquant de les priver de l’accès à l’alimentation.
Alors ensemble disons que, l’agriculture ne sert plus simplement à nourrir les populations, mais à produire des devises.
C’est pourquoi l’objectif du Guinéen d’aujourd’hui est de faire de l’agriculture une antenne d’amélioration et du progrès qui contribuent au développement et à l’émancipation de la nation.
Les statistiques commerciales traitent l’agriculture comme une activité économique parmi d’autres. Or, l’agriculture en tant que mode de vie, patrimoine, identité culturelle, pacte antique avec la nature, cette agriculture là n’a pas de prix. En outre il faut comprendre que ces statistiques ne comptabilisent pas la contribution de l’agriculture à la survie de l’habitat et du paysage, la conservation des sols, la gestion des bassins versants, le piégeage du carbone, la conservation de la biodiversité.
C’est pourquoi depuis quelques années, en Guinée, les questions de sécurité, d’autosuffisance et de souveraineté alimentaires sont posées.
Parce que, pendant ces années, des individus, des groupes d’économistes, d’agronomes, de chercheurs, d’agriculteurs, de politiques parfois, de citoyens ont semé les graines de la réflexion, les pistes existent aujourd’hui pour construire la mutation à laquelle les agriculteurs.
➡️ L’AGRICULTURE BIEN MAITRISER PERMET DE RÉDUIRE LA PAUVRETE ET CRÉÉE DES EMPLOIS,
Elle peut jouer un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté, car investir dans l’agriculture est considéré comme l’une des méthodes les plus efficaces pour lutter contre la pauvreté par rapport à d’autres initiatives. Cependant, pour que cela fonctionne efficacement, il est essentiel de garantir le désenclavement des régions trop isolées, d’assurer l’accès à des marchés performants pour les petits producteurs, de fournir des technologies modernes pour augmenter la productivité et de mettre à disposition tous les éléments nécessaires à la production, tels que:
– La terre,
– L’eau,
– Les crédits,
– Les formations,
– Le suivi,
En investissant de manière ciblée dans le secteur agricole, en modernisant les pratiques, en améliorant l’accès aux marchés et en facilitant l’obtention de ressources nécessaires, les pays en voie de développement ont la possibilité significative de réduire la pauvreté, surtout dans les régions rurales où elle persiste de manière préoccupante.
Le choix du Gouvernement Guinéen doit se positionner sur :
➡️ ORIENTATIONS DE CONTENU D’UNE STRATÉGIE AGRICOLE EFFICACE.
Le choix des dimensions d’intégration d’une stratégie et l’élaboration de prescriptions spécifiques de politique dépendent tous deux fortement de la situation de chaque région de Guinée tenant compte du climat, des faits naturels et du positionnement de l’acteur.
L’objectif de cette stratégie est de générer une croissance durable qui soit largement partagée, mais pour produire une stratégie efficace il faut mobiliser la créativité qui permettra de trouver, en réponse à des problèmes bien identifiés, des solutions pratiques et détaillées qui soient viables dans leur contexte. Une vision large et des prescriptions générales ne suffiront pas, et il faudra être spécifique en termes de politique et d’échelonnement.
La production agricole n’est qu’un des éléments d’une chaîne d’activités reliées entre elles, allant de l’offre d’intrants et du développement de technologies, en passant par la production, jusqu’à la gestion après récolte, la mise en marché et la transformation.
Par conséquent, l’agriculture ne peut prospérer sans établir des relations solides avec les marchés, nationaux comme internationaux, et les marchés à leur tour sont toujours plus exigeants en termes de qualité des produits et des conditions de la livraison. Le rôle des marchés s’avère tout aussi primordial pour les petites exploitations qu’il l’est pour les grandes.
➡️ ENSEIGNEMENTS DES MODÈLES À LONG TERME DU DÉVELOPPEMENT AGRICOLE,
Nécessairement, ici, il va falloir valoriser les établissements AGRICOLES, mettre un accès très particulier sur le renforcement des capacités des acteurs car si les premières théories sur le rôle de l’agriculture dans le développement économique étaient exprimées en termes très globaux, elles tentaient néanmoins de tirer des conclusions applicables de l’observation des schémas internationaux. L’une de ces écoles de pensée était le «modèle dualiste», dans lequel le secteur industriel devait se comporter en moteur de la croissance et s’alimenter sur les ressources de l’agriculture.
➡️ DÉVELOPPEMENT DES MARCHÉS ET POLITIQUES DE PRIX POUR UNE CROISSANCE AGRICOLE,
Ici il va falloir jeter un oeil sur :
👉 Les politiques de développement des marchés comprennent :
– Les négociations internationales sur le commerce agricole, conduites par le pays dans le cadre bi-ou multilatéral;
– Les politiques de conformité aux normes phytosanitaires et sanitaires des produits alimentaires;
– L’ application de barèmes de qualité (spécialement pour les céréales);
– Les mesures de promotion des exportations, celles concernant l’information sur les marchés et les tests commerciaux;
– Le financement de la mise en marché et du stockage;
– La formation des vulgarisateurs sur les questions de qualité et de production bio, et autres initiatives attenantes. Désormais, mettre l’accent sur la seule production ne suffit plus: il s’agit de savoir pour qui produire. Dans le passé, la politique de commercialisation consistait surtout à construire des marchés de gros en milieu rural, il s’agit de savoir pour qui produire.
Avant, la politique de commercialisation consistait surtout à construire des marchés de gros en milieu rural, mais l’infrastructure physique n’est généralement pas le facteur limitant à l’exception des routes rurales. C’est, de façon croissante, le secteur privé qui supporte la charge du développement des marchés, mais une politique intelligente peut également y contribuer, et on ne peut s’en passer pour promouvoir la certification de qualité des produits alimentaires désormais indispensable à l’exportation.
Aujourd’hui beaucoup de petits exploitants sont touchés (difficultés de vendre leur récolte, difficultés de stockage etc ).
👉 La politique de prix doit s’efforcer d’éviter la chute des prix réels agricoles et d’inverser, au moins en partie, les baisses importantes qui se sont éventuellement déjà produites. Cependant, les tentatives de contrôle direct des prix aboutissent à des résultats contraires au but recherché et les principaux instruments ici sont les politiques macro-économiques et commerciales. Des politiques macro-économiques convenables sont essentielles au développement agricole.
👉La politique de prix doit également viser des taux relativement uniformes de protection pour tous les produits d’un secteur et entre les secteurs. Cela implique de supprimer les distorsions induites à la fois par un comportement non concurrentiel du marché et par des interventions de politique indésirables. Dans le même temps, il ne faut pas sous-estimer les effets générateurs de croissance d’un régime commercial d’ouverture.
👉 L’ouverture du régime commercial ne signifie pas qu’il faille transmettre les distorsions évidentes des marchés internationaux à l’économie nationale.
Comme l’a indiqué Peter Timmer, les pays en développement ne doivent pas nécessairement accepter de baser les prix relatifs dans leurs économies sur des prix internationaux déformés. Il faut envisager des politiques systématiques visant à contrer l’effet des subventions pratiquées par les nations exportatrices, telles que des droits de douane compensatoires dimensionnés en fonction des effets de ces subventions oui encore, on peut envisager de soutenir directement les producteurs, dans une mesure qui compense l’effet sur les prix de ces subventions internationales.
IL est essentiel de comprendre que l’agriculture demeure un secteur crucial de l’économie. Elle assure la sécurité alimentaire, génère des emplois et soutient les industries agroalimentaires, tout en contribuant à la préservation de l’environnement. De plus, l’innovation dans le secteur agricole peut stimuler la croissance économique en créant de nouveaux marchés et en améliorant l’efficacité de la production.
Pouvoir être auprès des acteurs est un fait nécessaire de reconnaître son potentiel pour l’innovation, la durabilité et la croissance économique. Les investissements dans la recherche agricole, l’infrastructure rurale et l’éducation peuvent renforcer la productivité agricole et améliorer les conditions de vie des agriculteurs et des consommateurs. Une approche holistique de l’agriculture, intégrant des pratiques durables et des technologies innovantes, peut non seulement stimuler le développement rural, mais aussi contribuer de manière significative à l’économie nationale.
➡️ LE POUVOIR D’ARTICULER AGRICULTURE ET INDUSTRIE ;
Cela doit être primordial et essentiel car l’articulation entre l’agriculture et l’industrie est un élément essentiel du développement économique. Le développement du secteur agricole présente plusieurs avantages :
– Fourniture de matières premières :’agriculture fournit les matières premières nécessaires à diverses industries, notamment l’industrie agroalimentaire.
– Gains de productivité : les avancées technologiques dans l’agriculture permettent d’augmenter la productivité, créant ainsi un surplus de ressources.
– Industrie agroalimentaire : les produits agricoles sont transformés par l’industrie agroalimentaire en une variété de produits, créant ainsi de la valeur ajoutée.
– Réutilisation dans d’autres secteurs : les sous-produits agricoles peuvent être réutilisés dans d’autres secteurs, par exemple comme biomasse pour la production d’énergie.
– Libération de main-d’œuvre : l’automatisation croissante dans l’agriculture libère de la main-d’œuvre, qui peut être réaffectée à d’autres industries.
– Stimulation de la consommation : l’augmentation des revenus dans le secteur agricole stimule la consommation, tant pour les biens de consommation que pour les équipements.
– Accroissement de l’épargne : l’augmentation des revenus agricoles peut conduire à un accroissement de l’épargne, contribuant ainsi à la disponibilité de fonds pour l’investissement.
– Transfert vers des secteurs nécessitant un financement : les fonds ainsi générés peuvent être transférés vers des secteurs nécessitant un financement, stimulant ainsi l’expansion économique.
➡️ LE RÔLE CLÉ DE L’ACTIVITÉ AGRICOLE DANS LA COHÉSION DES TERRITOIRES;
L’agriculture est une activité socle en zone rurale ainsi qu’un des facteurs d’attractivité et de développement pour d’autres activités économiques.
L’activité agricole contribue à plusieurs fonctions dans les territoires ruraux :
– Production et approvisionnement en biens alimentaires, forestiers et énergétiques accessibles aux habitants des territoires urbains et ruraux,
– Qualité de l’environnement par la gestion de la biodiversité et du cadre de vie par le développement du tourisme à la ferme,
– Création d’emplois localisés, notamment dans des entreprises agroalimentaires de petites tailles
➡️ LES ACTIONS À PRÉVOIR ;
🌹- Le renforcement des capacités des acteurs,
🌹- Actions de conseils destinées aux agriculteurs et aux acteurs ruraux,
🌹- Mise en œuvre de stratégies de développement local intégrées sur des territoires définis ou Interreg coopération transnationale ou transfrontalière,
🌹- Animation en lien avec l’aménagement foncier et l’urbanisme,
🌹- Développer les services aux agriculteurs, consolidation du réseau de Centres de Services Agricoles,
🌹- Pérenniser le système d’information sur le secteur rural, valorisation et diffusion des données en direction des décideurs politiques et professionnels,
🌹- Mobiliser des finances nécessaires avec un suivi fiable et professionnel.
En effet, dans les années à venir, les progrès de l’agriculture doivent nécessairement se pencher sur une augmentation importante de la productivité. Car ces dernières années, les performances agricoles résultent d’un modèle de développement agricole fondé sur l’utilisation croissante d’intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires) pour maximiser les rendements, l’intensification des méthodes de production, la spécialisation des productions à l’échelle des exploitations agricoles et des territoires.
➡️ METTRE EN PLACE UN SYSTÈME ALIMENTAIRE DURABLE,
Une approche globale de l’alimentation permet de prendre en compte de nombreux enjeux de développement durable : modes de production agricole, santé et nutrition, aménagement du territoire et foncier, éducation, cohésion sociale et mieux vivre ensemble, pour ce faire il faut :
– La lutte contre le gaspillage alimentaire.
– L’ancrage territorial de l’alimentation.
– L’éducation à l’alimentation.
– La justice sociale et l’accès de tous à une offre alimentaire de qualité
Du réel, l’Agriculture est aujourd’hui confrontée à un défi humain, sociétal et environnemental majeur : augmenter sa production pour nourrir une population mondiale qui se chiffrera à 10 milliards en 2050, tout en préservant l’environnement. Autrement dit, satisfaire les besoins alimentaires des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.
Dans cette mutation profonde de la production agricole, la filière semences a un rôle essentiel à jouer. En effet, la semence est à l’origine de toute culture. Elle est donc le premier maillon de l’agriculture durable.
Par DIALLO SAIDOU EXPERT EN MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES ET CONSULTANT PROJETS !