La Révolte Silencieuse de la Jeunesse Guinéenne (par Mamadou Dian DIALLO)
L’histoire du pays a toujours été marquée par des turbulences politiques. Ceux qui suivent l’actualité en savent quelque chose. Des promesses non tenues comme toujours, aujourd’hui la jeunesse se retrouve une fois encore à un carrefour décisif. Les défis actuels sont multiples et variés, mais sachons que l’ère n’est plus à la résignation, mais à l’action !
Malgré l’adversité que la jeunesse fait face en ce moment fragile de notre pays, une conscience nouvelle, un réveil collectif s’impose.
<<Le chemin de l’avenir est semé de défis, mais c’est en marchant que nous apprendrons à les surmonter,>> disait Tierno Monénembo, rappelant à quel point la jeunesse doit embrasser le courage et l’endurance.
Des promesses de changement, nous en avons tous entendues, mais le résultat en est tout autre non seulement pour l’ensemble de la population, mais la jeunesse, toujours victime de manipulation, en est la principale victime.
Cependant, il est tout de même salutaire de constater une aspiration de cette jeunesse à une nouvelle gouvernance et au respect des valeurs démocratiques chèrement acquises. <<Celui qui a compris que la liberté est essentielle n’a pas besoin qu’on lui rappelle de se battre pour elle,>> écrivait Camara Laye dans L’Enfant Noir.
La jeunesse est aujourd’hui connectée, informée et est capable de discerner la réalité en ne se laissant pas faire.
L’avènement des réseaux sociaux contribue sans relâche à aider à la dénonciation et à la revendication de réformes profondes de toutes les instances face à la mal gouvernance du pays. Des initiatives à multiplier !
Aujourd’hui, le véritable combat est celui de la conscientisation et de l’éducation citoyenne. <<L’éducation est la clé qui ouvre la porte du futur,>> nous disait cette autre icône de la littérature guinéenne, Djibril Tamsir Niane dans Soundjata ou l’épopée mandingue. Cela résonne particulièrement à notre époque où nous devons comprendre que l’éducation et la connaissance sont les outils essentiels pour construire un avenir solide pour notre Guinée.
L’autre phénomène marquant de ces dernières années, qu’il faut souligner, est la montée en puissance de la société civile. Des plateformes naissent jour après jour avec de bonnes intentions, notamment pour faire entendre la voix d’une jeunesse qui se sent souvent marginalisée dans les processus de prise de décision.
Malgré les frustrations et les difficultés, une certitude demeure : la jeunesse guinéenne ne peut plus se permettre d’être spectatrice de son destin. Le temps des illusions est révolu. Désormais, chaque jeune doit comprendre qu’il a un rôle à jouer, qu’il s’agisse de participer activement à la vie politique, de s’engager dans des initiatives économiques ou de contribuer au développement social par le biais d’actions citoyennes.
<<L’avenir appartient à ceux qui se lèvent et construisent,>> laissait entendre aussi l’écrivain et poète William Sassine. Nous devons beaucoup miser sur l’éducation, l’ouverture au monde et la solidarité pour se construire un avenir à la hauteur de nos ambitions. Ce n’est qu’à travers un engagement collectif, sans céder au désespoir, que l’on pourra façonner une Guinée où les talents de chacun seront valorisés, où les institutions fonctionneront au service du peuple, (et non servir de lui) et où l’espoir d’une société plus juste ne sera plus un rêve lointain, mais une réalité concrète.
Brave jeunesse, le moment est venu de se lever, de relever les défis du moment et de s’imposer comme des acteurs incontournables du changement. Le chemin est long et semé d’embûches certes, mais la détermination et l’innovation dont nous faisons preuve à travers nos initiatives peuvent bien être la clé d’une Guinée nouvelle, où les promesses de développement et de prospérité ne seront plus des slogans, mais des engagements tenus.
À NOUS LES JEUNES !
Mamadou Dian DIALLO, Journaliste.
Planete7.info
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