Kankan : réactions des élèves et enseignants sur l’installation des caméras de surveillance pendant les examens nationaux
L’annonce faite par le ministre de l’éducation nationale à l’occurrence Guillaume Hawing par rapport à l’installation des caméras de surveillance dans certains centres d’examens sur toute l’étendue du territoire national, continue à susciter de réactions dans les établissements publics, privés et même dans des cafés-bars de la commune urbaine de Kankan.
Moussa Traoré est un élève de la 10ème année, nous l’avons rencontré au lycée Mariame Gouabie de Kankan.
« Pour moi, cette décision du ministre n’est pas bonne du tout, pourquoi envoyer des caméras de surveillance dans les centres comme si on n’est voleurs, je n’apprécie pas du tout il na qu’à revoir cette méthode sinon même si on installe 4 caméras de surveillance dans chaque centre, les gens vont voler, la Guinée c’est la Guinée », a-t-il dit.
Aly condé, est un élève de la 10ème année rencontré juste à quelques mètres de l’école lac-le-man de Kankan.
« Vraiment si le ministre veut il n’a qu’à envoyer un autre appareil plus puissant que les caméras de surveillance pour les examens de cette année, en tout cas je suis prêt à faire le BEPC sans démagogie et sans peur. L’essentiel pour moi c’est de croire en soi c’est tout donc je ne suis pas inquiet et je ne serai pas surpris par la présence des caméras de surveillance, il faut quand-même savoir qu’il a changé le système éducatif guinéen ».
Adama Condé, est un professeur de géographie.
« Sur cette question je pense que l’initiative du ministre est bonne et salutaire par rapport à l’installation des caméras de surveillance dans un certain nombre de centres d’examen. Ça permet de diminuer la fraude et les élèves vont désormais apprendre les leçons, parce que au paravent les gens n’apprenaient pas du tout seulement attendre à la veille des examens pour payer 300.000fg ou 700.000fg en intégrant un groupe de révision, une fois dans la salle d’examen les enseignants envoient les traités d’épreuve soit sur WhatsApp ou Messenger avec la complicité des surveillants parce que les élèves cotisaient à une hauteur de 5000fg ou 10.000fg ils donnent aux surveillants à fin qu’on leur laisse recopier le traité, mais avec les caméras de surveillance un peu partout ils seront tous surveillés à la lettre candidats et surveillants, les résultats de l’année passée font foi du niveau d’étude en Guinée ». A-t ‘il salué.
Kokoly Joseph Kolié, correspondant régional à Kankan.
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