La formation initiée par le département de la justice au profit des hommes de médias s’est poursuivie ce mercredi 03 janvier 2024. C’est le ministère de la justice et des droits de l’homme qui a servi de cadre à cette formation qui renforce la capacité des journalistes sur la technique de couverture d’un procès sensible.
Dans sa prise de parole le président de la Cellule de communication du procès des évènements du 28 septembre, Abdoulaye Djibril Diallo, a salué l’effort fourni par la première responsable du département de l’information et de la communication pour l’intérêt qu’elle apporte à la professionnalisation des médias.
« La couverture d’un procès comme celui des évènements du 28 septembre, appelle non seulement au professionnalisme, à la responsabilité, appelle à l’éthique et la déontologie. Cela signifie que les journalistes sont à l’avant-garde de la réussite de ce procès. Et nous pensons qu’après 13 ans, de traitement de l’information sur le terrain, que c’est un pari que nous sommes en train de gagner, parce que pour la première fois dans le monde un procès aussi sensible que celui-ci est couvert intégralement au nom du droit d’accès des populations à l’information, mais aussi dans la transparence voulue par le président de la République le Col. Mamadi Doumbouya. C’est l’occasion donc pour nous au nom de tous les médias de remercier le président de la République pour cette opportunité qui a été offerte aux médias de prouver leur professionnalisme, c’est l’occasion également de remercier le ministre de la justice pour sa promptitude à diligenter la tenue de ce procès, mais aussi c’est l’occasion de remercier la ministre de l’information et de la communication pour tout l’intérêt qu’elle apporte à la professionnalisation des médias et cela se prouve à travers le traitement de l’information qui aujourd’hui reste porter par les médias guinéens et internationaux. Pour nous c’est un procès sensible et pour lequel la Guinée est en train de donner un exemple au monde entier », témoigne Abdoulaye Djibril Diallo.
Prenant la parole, le ministre de la justice Alphonse Charles Wright indique c’est un tout à fait normal d’apporter des outils à l’endroit des journalistes pour bien transmettre les informations aux populations guinéennes.
« La première réussite d’un procès dépend de sa couverture médiatique. Ce sont des médias qui sont suivis dans nos différentes langues mais aussi sur la langue officielle qui est le français mais sauf que les médias ne maîtrisent pas les concepts juridiques. Lorsqu’ils sont invités à couvrir un tel procès, il faut faire en sorte qu’ils soient outillés pour éviter que les informations qui doivent être collectées, traitées et diffusées soient authentiques qui ne sortent pas du cadre légal, des informations qui sont bien encadrées », dit-il avant de renchérir.
« Cette formation organisée vient à point nommé, il faut saluer l’effort d’Abdoulaye Djibril Diallo, coordinateur de la cellule de communication. Nous sommes à la phase de comparution des témoins, vous avez encore un autre pan du dossier qui est en train d’être examiné de façon indépendante par des juridictions, je crois qu’à l’issue de ça les médias vont être outillés et que désormais lorsqu’on doit parler de ce procès pendant et après les audiences, il faut que chaque acteur sache que, chaque mot à sa place, chaque geste autour de ce procès peut avoir un impact à la fois positif et négatif » rappelle le garde des sceaux avant de conclure en ces termes.
« L’objectif de ce procès, ce n’est pas contre une région, une ethnie, c’est pour pouvoir rendre justice pour permettre aux accusés de se défendre, aux victimes d’avoir droit à la réparation et dans tout cela renforcer la paix et l’unité nationale. Surtout la justice que nous avons tant clamée, pour toutes les personnes qui ont perdu la vie. Donc il ne faut pas en rajouter, il faut apaiser, faire en sorte que cela n’ait pas un impact négatif sur le vivre ensemble », a-t-il déclaré.
Mohamed Diallo pour Planete7.info