Journée mondiale de la Radio: Aboubacar Camara de la fondation FAC FM regrette que certaines radios sont sans autonomie financière

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Elle est celebrée chaque 13 février depuis 2012. Après sa proclamation en 2011 par les membres de l’UNESCO et adoptée par l’assemblée des Nations Unies. La journée mondiale de la Radio (JMR) est donc instituée depuis cette date.

À l’occasion de sa célébration ce mardi 13 février 2024, nous avons joint un doyen du monde médiatique guinéen qui nous relate dans cette interview l’historique de la radio Banane qui, dans le temps est devenue la voix de la révolution (LVR) qui est actuellement la RTG 1 et 2.

Aboubacar Camara de la fondation du même nom ou encore FAC fm regrette malgré l’évolution certaines radios n’ont toujours pas une autonomie financière et celle administrative, avant de réitérer que la radio est un média omniprésent.

<<Très peu de radio ont une autonomie
éditoriale, une autonomie financière et celle administrative. Pourtant il faut avoir ça pour éviter que vous soyez manipulés et c’est le cas malheureusement de plusieurs radios dans ce pays.
Depuis le temps colonial on avait une radio qu’on appelait Radio Banane, qui avait pour mission exclusivement de faire les communiqués sur le mouvement des navires qui venaient prendre la banane pour l’Europe. Puisque vous le savez dans le temps la Guinée était le plus grand producteur de banane au monde. Donc à l’arrivée des blancs ils ont mis en place cette radio. Elle donnait le communiqué aux planteurs pour qu’ils se mettent dans le mouvement soit déposer les bananes ou récupérer leurs colis. Pour une petite histoire, C’est dans cette radio que le camarade Ahmed Sékou Touré a commencé après son retour mais finalement il ne pouvait se comprendre avec l’administration de cette radio puisqu’il avait une mission au-delà de faire les communiqués liés aux mouvements des navires et planteurs. Finalement le courant n’a pas passé entre lui et le rédacteur en chef puisqu’il s’attaquait au système colonial, et il a été viré de la boîte>> a-t-il fait savoir.

Et de poursuivre. << Ce n’est qu’après l’indépendance c’est à dire en 1958 que le président Sékou Touré a changé le nom pour devenir (La voix de la révolution) et cette radio a existé jusqu’à ce que le groupe du Général Conté ait pris le pouvoir en 1984 ils ont pris l’initiative d’installer la radio en haute banlieue qui est la RTG boulbinet après là-bas ils sont venus à Koloma. Mais à l’arrivée des militaires au pouvoir nous sommes directement tombés dans la démocratie sans respecter les prérogatives. Lansana Conté a lancé le pluralisme à l’information mais malheureusement les journalistes n’étaient pas formés et aucun centre de formation du journalisme à côté. Et heureusement moi j’ai compris ça dès que Conté est arrivé au pouvoir j’ai mis en place la fondation « Aboubacar Camara » qui s’occupait de la formation des journalistes. Ce n’est que récemment l’État s’est lancé  dans le projet d’une école publique du journalisme à Gamal et c’est elle qui a évolué comme ça jusqu’à l’ISIC de Kountiya mais le hic on donnait des agréments et des quittance un peu partout ce pendant que les journalistes n’étaient pas à la hauteur>>, a-t-il laissé entendre avant de renchérir.

<< Retenez que la radio est le média omniprésent, pour preuve, dès que la télévision est venue au 20ème siècle les gens ont cru que c’était fini pour la radio, qu’elle a atteint son apposée mais c’est pas vrai. Après c’est les médias Web et numérique qui sont venus là aussi ont dit qu’elle va (radio) disparaître totalement. Ce qui n’est toujours pas vrai. Ces médias peuvent être complémentaires mais pas remplacer la radio totalement>> conclut-il.

 

Mohamed Diallo pour Planete7.info

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