Journée internationale des professeurs de français: L’OGCF propose des solutions pour sauver l’enseignement du français en Guinée. 

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L’organisation Guinéenne pour la Culture et  la Francophonie (OGCF) a organisé ce jeudi 24 novembre 2022 une conférence débat axée sur le thème ‘’repenser l’enseignement du français en Guinée’’ à l’occasion de la 4e édition de la journée internationale des professeurs de français. La cérémonie a connu la mobilisation de plusieurs étudiants de l’Institut supérieur des sciences de l’éducation de Guinée (ISSEG), de l’université de Sonfonia, de l’université de Kindia et des cadres du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.

Dans son explication le conférencier a expliqué certains maux dont souffre l’enseignement général en Guinée et celui du français en particulier. Pour Docteur Aly André Simbiano, enseignant-chercheur à l’institut supérieur des sciences et de l’éducation de Guinée, cette journée mérite bien d’être célébrée. « Organiser cette fête du professeur français c’est donner toute la vie à cet enseignant qui est au centre de la qualité de l’enseignement du français. Pour le cas spécifique de la Guinée le français est la langue officielle, le français est la langue qui sert d’enseigner les autres disciplines, sa maîtrise est incontournable pour donc avoir une éducation de qualité. Donc organiser cette journée c’est vraiment pour redorer le blason à ces enseignants qui doivent être les bâtisseurs au service des jeunes d’une Guinée unie et prospère ».

Selon lui, « il faut repenser l’enseignement du français, parce que les techniques et les approches enseignées jusque maintenant ne sont pas en adéquation avec le monde contemporain ». Dans sa communication il a aussi rappelé « certaines méthodes qui ont été enregistrées pour l’enseignement des langues à travers le monde entier, si nous voyons bien ces méthodologies beaucoup sont encore à la première méthodologie des années 1700 et 1800. Pourtant, nous voulons des apprenants, des artistes au service de leurs peuples. Des apprenants qui vont être des acteurs sociaux. Alors si les conditions d’enseignement ne prennent pas en charge les préoccupations du monde contemporain cela revient à repenser l’enseignement du français au collège », a expliqué l’enseignant-chercheur.

Le secrétaire général de l’organisation et également professeur de français, Bienvenu Kourouma a, dans son intervention, estimé que le choix du thème ‘’repenser l’enseignement du français’’ n’est pas accidentel. « Cette journée est célébrée par tout dans le monde aujourd’hui, le thème général qui a été retenu cette année c’est le professeur de français créateur de l’avenir mais en Guinée nous avons choisi le thème repenser l’enseignement du français au secondaire, car le thème repenser l’enseignement du français au secondaire nous amène à réfléchir sur ce qui ce passe aujourd’hui avec les différents enseignements, nous avons préféré le secondaire parce que nous pensons que le véritable problème peut se situer ici. Parce que l’ensemble des professeurs qui sont présents ici sont essentiellement des professeurs de français du secondaire nous pensons qu’il y a des manquements en ce qui concerne l’enseignement du français, c’est pourquoi il a été question de choisir cette thématique. Lorsque que l’outil et la langue d’enseignement ne sont pas adaptés à l’enseignement c’est déjà un manquement et lorsque la méthodologie n’est pas adaptée c’est un autre manquement, voici entre autres questions qui nous ont amené à choisir ce thème », explique-t-il.

Comme tout autre travail, les professeurs de français rencontrent d’énormes difficultés dans l’exercice de leurs fonctions souligne Mamadou Bâ Touré, professeur de français et membre de l’organisation. « Les professeurs de français rencontrent d’énormes problèmes dans l’exercice de leurs fonctions, cette journée d’ailleurs nous a permis de recenser beaucoup de problèmes et la plupart c’est la formation, les méthodes d’enseignement et les conditions dans lesquelles les professeurs de français dispensent leurs cours, donc les problèmes se trouvent à ces 3 niveaux en fait », regrette ce professeur de français.

Représentant  l’INRAP, Mamadou Moussa Baldé reconnaît que les programmes de l’enseignement guinéen sont anciens, mais il annonce que de nouvelles mesures sont en train d’être prises au niveau de son institution qui est chargée d’ailleurs d’élaborer les manuels scolaires en Guinée pour palier à ce problème. « Ce que je peux dire par rapport à l’amélioration des programme d’enseignement dans notre pays tout le monde est conscient aujourd’hui qu’ils sont vieux, ils ne sont pas adaptés au contexte au regard des nouvelles réalités que le monde connaît, mais il y’a des projets déjà qui sont initiés par le gouvernement qui sont en cours et je pense très prochainement on aura des programmes adaptés aux contextes qui tiennent compte de toutes les réalités et du moment », promet-t-il.

Il faut rappeler que cette journée internationale dédiée aux professeurs de français est célébrée tous les derniers jeudis du mois de novembre de chaque année.

 

Modiongassi pour planete7.com 

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