Journée Internationale de la Jeune Fille : Aminata Pilimini Diallo, une voix féministe qui résonne pour les droits des jeunes filles
Le 11 octobre, à l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille, nous avons rencontré Aminata Pilimini Diallo, une féministe convaincue et militante, déterminée à mettre en lumière les enjeux critiques auxquels les jeunes filles continuent de faire face, malgré les avancées. obtenus.
Selon Aminata, la scolarisation des jeunes filles reste une problématique majeure. « Contrairement aux idées reçues, beaucoup de filles ne vont toujours pas à l’école », déclare-t-elle d’emblée. « Elles sont déscolarisées à cause de la pauvreté, des pressions sociales et des mariages précoces. Certains parents, dans le souci de réduire la charge financière, choisissent de marier leurs filles plutôt que de les envoyer à l’école. » Ces constats révèlent la persistance des obstacles structurels freinant l’accès à l’éducation pour des milliers de jeunes filles.
Aminata met également en exergue les inégalités persistantes entre garçons et filles dans les foyers, où l’épanouissement des premiers est souvent privilégié. Elle déplore les violences dont les jeunes filles sont victimes, comme le viol, l’excision et le harcèlement scolaire, qui aggravent leur marginalisation.
« Le féminisme a permis des avancées significatives pour les jeunes filles, notamment leur accès à l’éducation et leur protection contre les violences », explique-t-elle. Elle rappelle que ce sont les luttes féministes qui ont posé les bases des lois protégeant les jeunes filles, tant sur le plan national qu’international.
L’éducation reste, selon Aminata, l’élément clé de l’émancipation. « Une fille éduquée sait se défendre, elle dépasse sa place dans la société. Cela le cadre scolaire« , insiste-t-elle. Pourtant, elle observe que même parmi celles qui occupent des postes de pouvoir, comme certains ministres, toutes ne sont pas suffisamment conscientes de leurs droits, ce qui limite leur influence.
Aminata souligne également l’importance de défendre les droits des autres : « Le véritable combat est collectif. Nous, féministes, sommes souvent attaquées, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans nos propres familles. Cela exige une force et une formation continue pour résister à ces pressions. »
Pour conclure, elle lance un appel urgent pour une application rigoureuse des lois en faveur des jeunes filles : « Nous avons des lois exemplaires, mais elles sont peu ou mal appliquées. » Son plaidoyer résonne comme une demande de justice et d’égalité, appelant à des actions concrètes pour garantir la protection et la promotion des droits des jeunes filles.
Aminata Pilimini Diallo incarne ainsi une figure de proue du féminisme guinéen, rappelant que la lutte pour les droits des filles reste cruciale et inachevée.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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