Journée internationale de la francophonie : l’OGCF propose aux autorités de tenir compte de nos langues locales dans la nouvelle constitution

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La Guinée à l’instar des autres pays membres de la francophonie a célébré ce samedi 18 mars 2023 la journée internationale de la francophonie. Cette année le thème retenu est 321 millions de francophones, des milliards de contenus culturels. Pendant cette période de transition, l’organisation Guinéenne pour la Culture et la Francophonie a préféré célébrer cette journée culturelle sous deux thématiques liées à la transition Guinéenne.

Le premier s’intitule « quelle place pour le français dans la nouvelle politique linguistique de la Guinée ? et  le second « quel statut du français dans la nouvelle constitution ? Ces thèmes ont été animés par deux professeurs de français et de linguistique. C’est la salle de conférence du CIRD qui a servi de cadre à l’événement.

Dans sa communication, le docteur Aly Simbiano, professeur de linguistique à l’institut supérieur des sciences de l’éducation de Guinée (ISSEG) a expliqué deux types de catégories de politiques linguistiques.

« La politique linguistique à caractère incitatif et la politique linguistique à caractère contraignant. La première catégorie est celle qui laisse libre cours aux parties prenantes de décider le sort de la politique, mais avec la deuxième catégorie elle oblige les gens à suivre une certaine mesure, nous avons donc la politique linguistique à caractère contraignant avec cette politique les mesures sont prises, et tout contrevenant est puni par la loi », a expliqué le linguiste, avant de parler des fondements politiques linguistiques dans un pays.

« C’est une volonté politique que l’Etat doit afficher dans la gestion des langues en contact dans un pays, ce fondement vise donc de protéger la valeur patrimoniale d’une langue pour redonner une préséance à une langue dominée. La politique linguistique n’est que le fruit de l’aménagement linguistique, l’élaboration d’un plan d’aménagement linguistique, il comprend plusieurs étapes cela ne se fera pas à la hâte ce n’est non plus un travail d’amateur. Pour aménager l’instrument linguistique dans les pays il faut forcément suivre des étapes, la première c’est la connaissance précise et détaillée de la situation sociolinguistique au départ. Si la Guinée doit adopter la politique linguistique elle doit chercher la solution sociolinguistique qui existe si elle n’est pas retrouvée ça ne sera pas possible », a-t-il-laissé entendre.

Abordant le second thème de la conférence qui était axée sur quel statut du français dans la nouvelle constitution, Ibrahima Mothema Barry rappelle le contexte de son thème.

« La célébration de la journée mondiale de la francophonie dans une période de transition ayant comme ambition la refondation profonde de l’Etat, les envies d’émancipation linguistique de certains de nos confrères africains, nous questionnent sur la nécessité d’avoir le français comme langue officielle ce qui nous fait appartenir d’office à cette communauté linguistique appelée francophonie. La francophonie est un terme qui désigne l’ensemble des personnes, des pays et des communautés qui ont en commun l’usage de la langue française, ainsi que la culture et les valeurs associées à la langue. La francophonie regroupe tous les locuteurs de la langue française dans le monde qu’ils soient natifs ou non, ainsi que les pays et les régions ou le français est une langue officielle et langue de travail ou langue d’enseignement.  La francophonie est également une organisation internationale, organisation internationale de la francophonie (OIF) elle regroupe 88 États et gouvernements membres et observateurs et dont la mission est de promouvoir la langue française et la diversité culturelle francophone dans le monde », a expliqué ce professeur de français.

Par ailleurs Mothema fait des propositions pour mieux intégrer la langue française dans la nouvelle constitution.

« Reconnaître le statut de la langue française, promouvoir l’enseignement du français, encourager l’utilisation du français dans les médias et la culture, favoriser l’utilisation du français dans les relations internationales, mais surtout encourager le multilinguisme, on dira qu’il est important d’encourager le bilinguisme ou le multilinguisme dans le pays. Cela peut être fait en reconnaissant la valeur de nos langues locales et les mentionner dans la nouvelle constitution tout comme le français sera mentionné comme langue officielle et que nos langues locales soient mentionnées comme langues nationales », propose-t-il.

 

Modiongassi pour planete7.info 

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