Journée Internationale de la Contraception : Vers une meilleure sensibilisation et éducation
Le 26 septembre marque la Journée Internationale de la Contraception, un rendez-vous mondial essentiel pour sensibiliser sur la diversité des méthodes de prévention des grossesses non désirées. À cette occasion, notre équipe a rencontré le Dr Sandé Manon, spécialiste en santé reproductive, qui a partagé des observations éclairantes sur l’importance d’une éducation rigoureuse en matière de contraception.
« Trop souvent, par manque d’informations claires, des patientes se retrouvent déçues après avoir choisi une méthode contraceptive, notamment la piqûre contraceptive », déplore le Dr Manon. Il précise que certaines femmes constatent une absence prolongée de menstruations, un effet probable qui aurait pu être évité par une explication complète de la part du médecin. Ce manque de clarté entraîne parfois une méfiance généralisée, dissuadant d’autres femmes d’utiliser des solutions pour planifier leur famille.
Le Dr Manon souligne également un autre problème récurrent : l’absence de vérifications systématiques avant de prescrire une méthode contraceptive. « Certaines femmes ne réalisent pas qu’elles sont déjà enceintes, car les médecins ne prennent pas toujours le temps de procéder à un contrôle préalable. Cette négligence peut avoir des conséquences graves. »
Parmi les options disponibles, le Dr Manon rappelle l’existence de plusieurs méthodes : « Nous avons la contraception orale, l’injection, les dispositifs intra-utérins, et bien sûr, le préservatif. Ce dernier reste l’un des moyens les plus efficaces, non seulement pour prévenir les grossesses non désirées, mais également pour se protéger contre les infections sexuellement transmissibles. Il a l’avantage de n’entraîner aucun effet secondaire. »
Il met cependant en garde contre une utilisation inappropriée de certaines méthodes contraceptives chez les jeunes. « L’adoption prématurée ou prolongée de certaines méthodes peut avoir des répercussions sur la fertilité future », avertit-il. Par exemple, le contraceptif appelé « équilibre », qui bloque les menstruations pendant trois mois, peut entraîner des complications sérieuses s’il est utilisé sur une longue période. « Dans certains cas, les règles finissent par disparaître définitivement, un effet irréversible pour la femme. »
Pour prévenir ces complications, le Dr Manon plaide en faveur d’une meilleure communication entre les professionnels de santé et leurs patients. « Il est crucial d’expliquer les effets secondaires potentiels de chaque méthode et de s’assurer que chaque femme choisisse celle qui convient le mieux à son corps et à son projet familial. »
Lors de cette Journée Internationale de la Contraception, l’appel est lancé à tous les acteurs du secteur de la santé : informer, écouter et accompagner les patientes de manière assidue pour assurer une planification familiale efficace et sans risques.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.