Interdiction des concerts dans les plages : la décision ne fait pas que des heureux.

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Comme l’an dernier, les autorités de la transition ont décidé d’interdire les festivités (concerts etc..) de fin d’année dans les différentes plages du pays. Une décision qui ne reste pas sans conséquences à l’endroit des gestionnaires des plages.

Ce week-end notre rédaction à travers un de nos journalistes s’est rendu sur la plage de « Rogbané » au quartier Taouyah dans la commune de Ratoma à la rencontre des occupants. Visiblement la décision du gouvernorat de la ville de Conakry n’est pas la bienvenue même si par compte elle est acceptée par manque de choix.

Interrogé, Roland Camara administrateur général de ladite plage souligne que le mieux c’était de trouver les moyens pour éviter les dégâts et non interdire les activités dans les plages.

« Effectivement cela est un frein à notre développement, mais ce n’est pas une surprise je m’y attendais puisque ça n’a pas commencé cette année et du coup on pouvait s’y attendre. Peut-être à un allègement mais malheureusement ce sont les mêmes mesures que les années précédentes donc on ne fait que se plier aux dispositifs mais quand même ça va négativement impacter nos activités. Vous savez en matière de gestion de plage c’est un peu compliqué quand il n’y a pas de nouveauté, c’est difficile de trouver des clients fidèles qui vont venir à tout moment donc le mieux c’était de trouver les moyens pour éviter les dégâts et non interdire », a-t-il déploré avant de renchérir.

« Déjà nous avons de notre côté entrepris des actions depuis plusieurs jours pour attirer plus de personnes. L’assainissement est entamé depuis avec nos partenaires comme Enabel et la mairie de Ratoma aussi s’est impliquée pour nous faciliter la tâche donc nous faisons le maximum pour attirer la clientèle. Bon nous allons rester derrière la décision des autorités même si par compte ça ne fait pas l’affaire des gestionnaires des plages », a-t-il laissé entendre.

Et pour finir Roland fait une invite à l’endroit des autorités.

« Nous demandons à la patronne du gouvernorat de Conakry qu’en pareille circonstance il est nécessaire d’inviter tous les gestionnaires de plages pour les écouter, ensemble pour trouver une solution. Puisque nous à notre niveau on avait notre planning pendant ces moments de fête même si par ailleurs depuis l’ouverture de la plage de Rogbané on a mis fin aux spectacles, ici nous faisons juste des simples animations culturelles et ça aussi des dispositions sont prises pour éviter que ça déborde. Personnellement on n’était pas engagé dans des dépenses puisqu’on savait déjà que ça pouvait arriver à tout moment mais d’autres quand-même s’étaient investis dans ce sens malheureusement tout cet investissement est parti dans l’air. Donc les autorités doivent éviter cela ».

Kannie Camara à son tour abonde dans le même sens et invite les décideurs de trouver une solution. « Nous sommes dans le mois de décembre, et nous sommes habitués à ça. Chaque année il doit y avoir une organisation dans les plages. C’est le seul mois que nous, nous attendons, parce que c’est pendant ce mois que nous recevons beaucoup de clients. Cette interdiction va être beaucoup coûteuse pour nous, donc les autorités doivent revoir cela afin de trouver une solution pour éviter à ce que nos efforts tombent dans l’eau. Bien-sûr pendant ces fêtes nous bénéficions puisqu’on a souvent des étrangers qui viennent visiter le coin donc c’est un plus. Donc faudrait qu’elles prennent des dispositions pour ça, sinon ça va beaucoup jouer sur nous », interpelle Kannie Camara.

 

Mohamed Diallo pour Planete7.info

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