C’est un pays qui a tout mais qui manque presque de tout. Même c’est qui est cultivé ici est rare, peut-on dire que la bonne politique manque aux dirigeants ou les citoyens aussi ne respectent jamais les mesures prises par les autorités.
En tout cas l’on se rappelle, à quelques jours du début du mois de ramadan, les dirigeants actuels à travers le ministère du commerce de l’industrie et des PME avaient pris des mesures interdisant ainsi l’exportation de certains aliments comme le piment, la poudre du manioc, la pomme de terre, le taro et tant d’autres.. sauf que sur le terrain, même si la mesure est respectée elle n’a pas eu d’impact sur le prix des condiments dans les différents marchés visités.
À cosa dans la commune de Ratoma où nous avons commencé le périple, les marchandes n’ont qu’un seul mot en commun: la cherté de la vie et invitent les autorités à faire face aux maux dont souffrent les Guinéens.
Macire Soumah dit que c’est vraiment dur actuellement pour joindre les deux bouts. << Étant croyante c’est pourquoi nous sommes patientes si non en vrai ça ne va pas, mais nous faisons avec le temps, vraiment c’est dur puisque malgré cette interdiction que nous avons tous entendu les prix non seulement n’ont pas changé et la clientèle est très rare. Vous le savez ça toujours été comme ça dans notre pays malheureusement. Mais à mon humble avis c’est sont les autorités qui ne sanctionnent pas, si non c’est dans l’intérêt des tous, puisque si les prix sont réduits à la baisse chacun peut tirer bénéfice, alors les citoyens doivent aussi être conscients de cette situation. Nous demandons aux autorités de faire face aux difficultés des populations, nous souhaitons ardemment qu’il y ait un développement digne de nom maintenant dans notre pays comme les autres pays. Mai cela n’est possible qu’ avec le concours de tout le monde alors que chacun mette la volonté pour inverser la tendance et sortir de cette pauvreté qui n’a que trop duré>>, a-t-elle laissé entendre.
Hawa Niane abonde à son tour dans le même sens. << Certes les condiments là, ne sortent pas de chez nous pour d’autres pays mais malheureusement cela n’a rien changé du panier de la ménagère, si nous prenons un exemple, la pomme de terre est abondante au marché comme vous le constatez mais le prix reste le même et dès fois même dans d’autres endroits le prix est revu à la hausse, donc je peux dire que cette interdiction n’a pas eu son impact. La seule explication est que la population souffre, tout le monde pleure, comme vous pouvez le constater le marché est abondant des condiments mais c’est comme si ça n’existe pas puisque tout est cher. Nous demandons à ce que les autorités réduisent le transport puisque c’est la base de tout>>, dit-elle.
Mohamed Diallo pour Planete7.info