Hawa Binttina Soumah : « Les Guinéennes doivent profiter de cette journée pour dénoncer des décès en pagaille des femmes »

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L’humanité célèbre ce mercredi 8 mars 2023, la journée internationale des droits des femmes. Comme plusieurs années, en Guinée cette journée est perçue comme étant une fête pour les femmes où il faut se réunir pour célébrer les femmes. Une chose que dénonce la présidente de l’ONG Cultures et Fiertés Guinéennes (CuFiG), Hawa Binttina Soumah.

Joint par notre rédaction depuis la France, la présidence de l’ONG CuFiG invite plutôt les femmes à profiter de cette journée pour réfléchir comment changer les conditions des femmes en Guinée.

« Le 08 mars n’est pas la fête des femmes comme les Guinéennes l’ont toujours cru. Mais la fête internationale des DROITS des femmes. C’est à dire une journée de réflexion, d’action et de lutte pour les droits des femmes. Les Droits qui sont loin d’être acquis. Les Guinéennes doivent profiter de cette journée pour dénoncer des décès en pagaille des femmes qui meurent en donnant la vie par la faute de nos médecins-assassins, les viols à outrance sur fillettes et jeunes filles, l’assassinat des femmes par ceux qui sont censés les aimer et les protéger, la sous-représentation des femmes dans les instances de décision, l’absence d’équité dans le partage des rôles dans les foyers. Ce sont les femmes qui continuent d’endosser seules les fardeaux dans plusieurs foyers. Nous ne voulons plus entendre les flatteries du genre vous êtes nos mères, nos sœurs, nos tantes …. Nous le savons déjà. Ce dont nous avons besoin, c’est le respect de nos droits.  Le respect à notre intégrité physique en bannissant l’excision par exemple et autres maltraitances physiques dans les foyers.  Sans oublier les viols, les mariages forcés, les mariages précoces …. Les femmes peuvent organiser plusieurs événements notamment des Panels pour expliquer à d’autres femmes notamment celles rurales ce que c’est que la JIDF, son origine, discuter de la place de la femme dans notre société et son rôle dans le développement socio-économique et politique de notre pays comme nous le faisons cette semaine dans le groupe de l’ONG Cultures et Fiertés Guinéennes sur Facebook, faire le point sur les droits acquis et ce qui reste à faire … », a indiqué Hawa Binttina Soumah.

Elle conclut par ces mots.

« Mon message aux femmes qui célèbrent cette fête en grande pompe ? Je leur dirai que le 8 mars doit être une journée de commémoration pour elles et non une journée de célébrations. Tant que nos droits ne sont pas acquis, nous n’avons rien à célébrer ».

 

Pathé Diallo pour Planete7

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