Guinée : les grands chantiers du SNABE sous la houlette du DG Mohamed Bamba Camara

Dans une interview accordée à notre rédaction, le directeur général du service national des bourses extérieures Mohamed Bamba Camara a évoqué plusieurs sujets concernant son service qui vise à ne ménager aucun effort pour le bien-être des élèves et étudiants boursiers de l’Etat.

L’une des choses importantes réalisées par le SNABE est la suppression des nouvelles bourses qui coutaient cher à la Guinée et sur la base du relationnel.

« Quand nous sommes arrivés le service était très inégalitaire par l’existence d’une de ses bourses qu’on appelle les nouvelles bourses qui est une bourse qu’on a mise en place pour certains étudiants, les seuls critères qui prévalaient c’était le relationnel parce qu’on est lié à quelqu’un, on bénéficie de cette bourse et la qualité n’avait rien à voir. Donc ces bourses ont été ramenées, c’est des gens qui percevaient 5 mille 500 dollars en Afrique, 7 mille et 7 mille 500 en Europe, Asie, Amérique pendant que les boursiers Guinéens étaient à 500 dollars par an. Ces gens c’était environ 400 et quelques personnes qui percevaient ce montant, uniquement ceux qui percevaient la nouvelle bourse en France suffisait à payer l’ensemble des boursiers Guinéens dans le monde. Il y avait la France, au Canada, les USA, la Chine, le Japon, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Sénégal…. C’est une bourse injuste et c’est des gens qui percevaient de l’argent nous n’avions aucun document sur eux, on ne savait pas qui étaient ces gens, comment ils étaient partis (…) », a regretté le DG du SNABE.

Parlant de l’actualité du service national des bourses extérieures, le directeur général donne de bonnes nouvelles pour les boursiers Guinéens notamment ceux qui vont étudier au Maroc. Ils mettent tout en œuvre pour que les nouveaux étudiants arrivent à temps sur le sol du royaume chérifien.

« Nous sommes en train de tout reconstruire. Déjà le départ il faut savoir ceux qui partent maintenant ont entamé la démarche l’année dernière. Pour cela nous avons 230 personnes qu’il faut faire partir pour le Maroc, nous nous sommes donnés un défi à relever, c’est celui de les faire partir dans la première quinzaine du mois de septembre. Ce qui serait exceptionnel parce que d’habitude nos étudiants arrivent toujours les derniers au Maroc, les arrivées s’étalant jusqu’en décembre. Le plus gros contingent qui va partir là sur les 230 dans les jours à venir parce beaucoup nous demandent pourquoi vous ne les envoyez pas en début septembre. Parce que l’AMCI ouvre ses portes le 10, quand on les envoie ils doivent venir d’abord à l’AMCI recevoir des documents qui leur permettent à la fois de s’inscrire mais aussi de suivre toute la procédure administrative en général. Pour la Chine on est parti un peu plutôt selon que les gens sont prêts. C’est d’ailleurs l’occasion de passer encore cet appel à tous les étudiants, à tous les élèves qui passent le bac, il faut préparer son passeport. Très souvent nous avons des lauréats qui vont être excusés parce qu’ils n’ont pas de passeport, aujourd’hui le SNABE prend le passeport pour les lauréats, c’est une réforme importante que les autorités ont permise, nous payons les frais médicaux pour les examens pour les étudiants lauréats. Pour le faire il faut que les gens s’y prennent à temps, on a des étudiants qui arrivent qui n’ont aucun document de l’intérieur, il faut qu’ils partent et reviennent, le délai est serré et nous allons avoir certains qui ne vont pas pouvoir partir ».

Pathé Diallo