Guinée : L’APG dénonce une dérive autoritaire après l’arrestation d’Aliou Bah

L’arrestation d’Aliou Bah, président du parti Model, suscite une onde de choc à travers le paysage politique guinéen. Dans une déclaration exclusive ce vendredi 27 décembre, Ibrahima Kalil Diallo, président du mouvement Agissons Pour la Guinée (APG), a vivement condamné cet acte, qu’il qualifie de « grave atteinte aux libertés fondamentales ».

Aliou Bah a été interpellé à la frontière de Pamalap alors qu’il se rendait à un rendez-vous. Pour Ibrahima Kalil Diallo, cette arrestation était prévisible : « Depuis plusieurs jours, des menaces d’arrestation et de kidnapping planaient sur lui. Ce n’était qu’un secret de polichinelle. »

L’APG souligne que Aliou Bah avait, via ses avocats, alerté l’opinion nationale et internationale sur les pressions exercées par les autorités de Conakry, qu’il accuse de vouloir le « réduire au silence ».

Pour le président de l’APG, cette arrestation marque un tournant inquiétant : « Ces pratiques ne font qu’enfoncer notre pays dans un climat de dictature, de peur et d’inquiétude. » Il exige la libération immédiate d’Aliou Bah et interpelle le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, à qui il demande de prendre ses responsabilités.

« Le rôle d’un leader est de garantir l’état de droit, pas de le piétiner. Nous ne pouvons accepter que des leaders politiques soient harcelés ou emprisonnés pour leurs idées », a martelé M. Kalil Diallo

Face à cette situation, Ibrahima Kalil Diallo appelle le peuple guinéen à l’unité et à la vigilance : « La démocratie et la liberté d’expression sont des acquis que nous devons défendre coûte que coûte. Il est temps que chaque citoyen prenne conscience de ses droits et s’engage pour une Guinée libre et juste. »

Le mouvement APG se dit prêt à soutenir toute initiative visant à contrer ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire ».

L’arrestation d’Aliou Bah intervient dans un contexte politique tendu, où les voix dissidentes se heurtent à des mesures répressives. Les observateurs s’inquiètent de la montée des atteintes aux droits humains et de l’érosion progressive des libertés démocratiques dans le pays.

Pour l’APG, le combat pour une Guinée démocratique reste un devoir impératif. « Nous devons refuser de céder à la peur. La Guinée appartient à tous ses enfants, et il est de notre responsabilité collective de défendre nos droits et notre dignité », conclut Ibrahima Kalil Diallo.

 

Mountaga Pandiara diallo pour Planete7.info 

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