Guinée : La sculpture, un secteur en mal (Interview)

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Transformer un bois mort en une œuvre d’art vivante. Sculpter, peindre, mesurer et contempler l’œuvre avec lucidité. C’est bien le quotidien de la plupart des artistes sculpteurs qui occupent le long de la rive des routes de Ratoma Centre.

Cette activité pourtant riche en art qui attire beaucoup de touristes en Guinée traverse un moment dur, sorti de la Covid-19 et d’un régime de transition en Guinée. Deux facteurs qui limitent le nombre de visiteurs habituellement.

Pour en parler, quoi de mieux que d’interviewer un acteur du secteur qui a vécu de loin l’avant Covid-19 et maintenant l’après-pandémie. Il s’agit de Maître Sacko Africa Djembé, artisan d’art et sculpteur évoluant à Ratoma Centre. Outils de travail en main devant sa place, celui qui a hérité du métier de sculpteur répond à nos questions.

Maître Sacko Africa Djembé, sculpteur Guinéen
Maître Sacko Africa Djembé, sculpteur Guinéen

Bonjour, Monsieur Djembe, parlez-nous de votre activité actuellement, est-ce que vous arrivez à écouler vos œuvres ?

Monsieur Djembé : Bon, de toute façon, quelques-uns ont besoin d’acheter les articles. Quelques expatriés qui sont là de temps à autre passent visiter nos galeries et acheter quelques-uns. Mais la covid-19 a déstabilisé le monde entier, pas seulement la Guinée, la covid a rendu ce monde bancal.

La destination Guinée, est-ce un pays d’une richesse culturelle qui attire les touristes ?

Je suis convaincu que la Guinée est un pays touristique que les étrangers aiment, ils viennent de temps en temps, quelques-uns. À mon avis, les touristes préfèrent la Guinée que d’autres pays, prions que le pays arrive à avoir un bon chef pour stabiliser les choses. Parce que la Guinée est un centre de la percussion mondiale, de la musique traditionnelle, des belles sculptures, c’est un site touristique.

Comment évaluez-vous vos ventes actuelles par rapport à l’avant COVID-19 ?

Tellement différent, actuellement par la grâce de Dieu, on vit, mais sinon le tourisme n’est pas comme ça franchement. Cela joue sur le revenu. Avant, tu pouvais ramasser un million à deux millions, voire plus, mais présentement, tu ne peux ramasser 500 milles par jour. Mais qu’est-ce qu’il faut ? Rire.

Dernière question de cette interview monsieur, quid de l’assistance de l’État ?

Bon, il ne peut pas faire le tout, mais il peut contribuer à sa façon, faciliter certaines choses pour les artistes comme vendre l’image de nos produits ailleurs. C’est son devoir d’investir, de nous aider, de nous subventionner, normalement, mais bon, nous, on ne voit pas.

Merci à vous !

Merci à vous également !

 

Interview réalisée par Diarouga Aziz Baldé

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