Dans une récente déclaration explosive, Djènè Diaby, commissaire à la Haute Autorité de la Communication (HAC), a levé le voile sur des pratiques troublantes entourant le retrait des agréments des médias en Guinée. S’exprimant au micro d’un journaliste du site Ledjely.com, Djènè Diaby a dénoncé une corruption généralisée impliquant des patrons de médias et des membres de la présidence.
Djènè a affirmé que plusieurs dirigeants de médias ont reçu des sommes importantes en espèces de la présidence, lors de transactions directes avec le président Mamadi Doumbouya. « Chacun d’entre eux, les patrons là, ils ont eu de l’argent là-bas, à la présidence, main à main avec Mamadi Doumbouya, et ils ont signé », a-t-elle révélé, insistant sur la responsabilité partagée dans cette affaire.
Elle a également évoqué un incident particulier impliquant un directeur de médias qui, par l’intermédiaire de Moussa Moïse Sylla, ancien directeur de la communication et de l’information de la présidence, a tenté de monnayer ses services au président. Selon Djènè, ce directeur a proposé de servir les intérêts du président en échange de 100.000 euros, ce qui a provoqué la colère de Doumbouya et son expulsion immédiate du bureau présidentiel.
Djènè Diaby a souligné l’hypocrisie de certains patrons de médias qui, après avoir accepté de l’argent de la présidence, utilisent leurs plateformes pour critiquer Mamady Doumbouya. « Toi tu prends 300.000 euros, 200.000 euros, 100.000 euros à quelqu’un, puis tu vas insulter l’intérêt à la radio alors qu’il est plus fort que toi », s’est-elle indignée.
Ces révélations jettent une lumière crue sur la complexité et l’ampleur de la corruption dans le secteur médiatique guinéen, mettant en cause à la fois les autorités et les médias. La sortie de Djènè Diaby appelle à une réflexion profonde et à des actions concrètes pour assainir le paysage médiatique du pays.