Posons concrètement l’équation de la transition du CNRD sur son volet essentiel, donc hormis la gestion des affaires courantes de l’État puisqu’une transition militaire n’a ni mandat ni obligation de développement :
> Les faits : coup d’État militaire le 5 septembre 2021 ; annonce d’une charte ; composition des organes de la transition ; définition d’un chronogramme assorti d’un budget en forme de rançon de 600 millions de dollars à payer pour “rendre” le pouvoir aux civils démocratiquement élus. TOUT CECI DE FAÇON NON CONSENSUELLE.
> Mission fondamentale annoncée : retour à l’ordre constitutionnel selon les engagements pris.
> Méthodes : conduite solitaire et arrogante ; esprit de suffisance ; manipulation amateurisme ; initiatives populistes ; combines inopportunes…
> Temps : suffisamment obtenu (deux ans pour tester la bonne foi et les compétences).
> Partenaires : affairistes ; girouettes et aventuriers politiques ; quelques “vuvuzela” en quête de miettes.
> Résultats : moins de 10% (40 millions $) mobilisés sur la rançon totale dictée ; zéro constitution ; zéro fichier électoral ; zéro organe de gestion des élections ; zéro consensus politique représentatif.
> Recommandation d’urgence : Céder la place après un constat d’échec sur l’objectif fondamental à atteindre et les engagements solennellement pris.
> Alternative : Rectifier la trajectoire de la transition à travers d’autres acteurs et selon un nouveau schéma (la Guinée ne doit pas continuer d’être la chose d’un individu encore moins d’un clan).
• Conclusions logiques :
Ont-ils eu le temps ? OUI ; Ont-ils eu les opportunités de réussite ? OUI ; Ont-ils été la hauteur pour les saisir ? NON ; Est-il possible de croire encore qu’ils ont la capacité et la volonté de mieux faire ? NON ; Doivent-ils continuer de conduire notre destin commun malgré toutes ces évidences ? NON.
À chacun de répondre selon sa conscience, ses ambitions et le degré de son amour pour la Guinée. Toujours est-il que le cerveau et les yeux servent à éviter de se laisser tirer par le bout du nez.
Aliou BAH président du MoDeL