Glissement du calendrier en Guinée : Dr. Édouard Zotomou Kpogomou pointe la responsabilité de Bah Oury
Alors que les autorités de la transition restent silencieuses sur la question d’un éventuel glissement du calendrier électoral, plusieurs acteurs politiques et de la société civile s’inquiètent d’un retard inéluctable. Sur le terrain, aucune mesure concrète en faveur de l’organisation des élections n’est visible, renforçant le sentiment d’incertitude quant au respect des échéances fixées.
Dr. Édouard Zotomou Kpogomou, président de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP) et membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD) dirigée par Cellou Dalein Diallo, a partagé ses préoccupations avec l’ONU de nos journalistes. Selon lui, la Guinée ne souffre pas d’un problème de constitution mais plutôt d’un manque de volonté politique pour appliquer les textes en vigueur. Il est persuadé que, même à trois mois de la fin prévue de la transition, des élections libres et transparentes pourraient encore être organisées avec un engagement politique fort.
« Le glissement du calendrier est déjà manifeste, et c’est l’une des critiques que nous adressons au Premier ministre Bah Oury. À son arrivée, son rôle aurait dû être de favoriser un rapprochement entre la junte et les acteurs politiques pour instaurer un consensus autour de la transition et redéfinir ses priorités en fonction du temps restant. Malheureusement, cela n’a pas été fait, et le retard actuel est le résultat direct de cette absence de dialogue », at-il déclaré.
Kpogomou reste ferme sur la date butoir du 31 décembre 2024 pour la fin de la transition. « Passé ce délai, nous n’hésitons pas à mobiliser dans la rue pour faire pression sur la junte. Si nécessaire, nous mettrons en place une transition civile pour garantir l’organisation d’élections transparentes. La Guinée dispose des moyens nécessaires ; seule manque la volonté politique », a-t-il insisté.
Pour le Dr Zotomou Kpogomou, l’enjeu est clair : « La Guinée n’a jamais eu de problème de constitution, mais bien d’application des textes. »
Mohamed Diallo pour Planete7.info
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