Francesco Galtieri : Lever les obstacles pour la Journée internationale de la fille et investir dans la santé mentale
À l’occasion de la Journée internationale de la fille, Francesco Galtieri, représentant de l’UNFPA en Guinée, a livré un message poignant, rappelant l’importance cruciale d’accompagner les jeunes filles dans la réalisation de leurs rêves. Cette année, l’accent est mis sur la nécessité pour les sociétés de lever les obstacles qui empêchent les filles de s’épanouir et d’atteindre leur plein potentiel. « Plutôt que de créer des obstacles, les sociétés doivent offrir les opportunités nécessaires pour aider chaque fille à concrétiser la vision qu’elle a pour son avenir », a déclaré Francesco Galtieri.
Dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, dont la Guinée, les défis sont immenses. « Près de la moitié des grossesses chez les filles âgées de 15 à 19 ans ne sont pas désirées », souligne le représentant de l’UNFPA. Ces grossesses précoces, souvent associées à des violences basées sur le genre, perturbent dramatiquement le parcours scolaire et l’épanouissement personnel des jeunes filles, forçant beaucoup d’entre elles à abandonner l’école. Ce phénomène, commun dans des contextes marqués par un accès limité à l’éducation et à la santé reproductive, constitue un obstacle majeur à la réalisation de leurs ambitions.
Pourtant, comme l’a rappelé Francesco Galtieri, l’accès à la santé, à l’éducation et aux compétences de vie peut transformer le destin de ces jeunes filles. « Lorsqu’elles ont les moyens de poursuivre leurs rêves, elles deviennent des actrices clés du bien-être et du développement de leurs sociétés », a-t-il affirmé. La Journée internationale de la fille offre ainsi une plateforme pour reconnaître et valoriser le potentiel immense des filles, tout en rappelant la nécessité d’investir dans leur éducation, leur santé et leurs droits.
En parallèle, la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre, est l’occasion de sensibiliser sur une autre dimension cruciale du bien-être : la santé mentale. Trop souvent entourée de stigmatisation, la santé mentale reste un sujet délicat, abordé différemment des maladies physiques, selon M. Galtieri. « Parler de santé mentale n’a pas la même portée sociale que parler de maladies comme le paludisme ou la grippe, et pourtant, les troubles mentaux peuvent tout autant empêcher une personne de fonctionner pleinement », a-t-il souligné.
Face à cette réalité, il est urgent que les systèmes de santé et les sociétés dans leur ensemble fassent de la santé mentale un pilier essentiel du bien-être global. Galtieri plaide pour la création d’espaces où les individus peuvent s’exprimer librement sur ces questions, sans crainte de jugement. « Il est important de créer des espaces où l’on peut librement en parler afin de soutenir les personnes affectées par des événements traumatisants ou des pressions psychologiques.» Pour lui, la société doit être en mesure de soutenir les personnes touchées par des événements traumatiques ou des pressions psychologiques, afin qu’elles puissent, elles aussi, réaliser leur plein potentiel.
Le message de Francesco Galtieri résonne comme un appel à l’action, tant pour les gouvernements que pour les communautés. Les Journées internationales de la fille et de la santé mentale rappellent à quel point l’investissement dans l’éducation, la santé, et la reconnaissance des droits des jeunes filles et des individus affectés par des troubles mentaux est indispensable pour bâtir une société inclusive et prospère. L’avenir de la Guinée, comme celui de nombreuses autres nations, dépendra de sa capacité à lever les barrières à l’épanouissement des jeunes filles et à briser les tabous qui entourent la santé mentale.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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