Fermeture des médias en Guinée : qu’en est-il de l’information ? (Par Mamadou Dian Diallo)
Les médias sont fermés en Guinée, ceux qui exercent ne sont pas écoutés. Tels sont les discours qui se tient depuis la fermeture de « certains » médias en Guinée par plusieurs citoyens, plusieurs responsables, plusieurs leaders politiques …
Je ne voulais pas en parler. Mais quand des leaders politiques auxquels vous accordez des interviews, couverture des AG, publication des déclarations, déclarent qu’il n’y a pas de médias en Guinée… Les médias qui exercent ne sont pas écoutés, j’estime qu’une précision ou une mise au point s’impose.
Dans ces genres de discours, l’on comprend facilement que les radios, télévisions, sites d’information qui fournissent autant d’effort pour Informer, sensibiliser… les populations manquent de considération, de respect, voire de la reconnaissance en vers toutes ces personnes qui tiennent ces propos.
Depuis la fermeture de Djoma TV, GFM, Hadafo Médias, que nous ne cessons de dénoncer d’ailleurs, dites-moi, l’information ne circule-t-elle pas ? Les mêmes qui intervenaient dans ces stations ont pour autant arrêté de se faire entendre ?
Les sujets socio-politiques dont vous faites allusion ne font pas objet de débats en longueur de journée ? Qu’en est-il des couvertures médiatiques des AG des partis politiques ? Faut-il le rappeler qu’il y a plus de promotion de ces leaders que d’information lors de ces rencontres ?
Beaucoup d’interrogations, certes. Mais les réponses, nous aiderons à comprendre l’enjeu de déclarer publiquement qu’en « Guinée, les médias sont fermés ou ceux qui existent ne sont pas écoutés. » Je n’ai aucun moyen de persuasion aux médias de s’abstenir de donner la parole à ceux qui considèrent qu’ils n’existent pas. Cependant, je les invite à prendre conscience que parmi ceux qui prétendent être des exemples parfaits ou la solution idoine aux problèmes du pays, n’ont aucun respect pour eux, encore moins pour leurs efforts.
Pendant que nos confrères écopent des peines de prison, d’autres sont portés disparus et conduits à des destinations inconnues, certains porte-voix réduisent à néant le danger que vous courez pour fournir des informations fiables et vérifiées. Quel paradoxe !
C’est aussi répugnant que regrettable de savoir que telle est leur vraie définition de l’actuelle presse guinéenne.
Que tous ces médias fermés puissent rouvrir leurs portes et exercer librement très prochainement !
En attendant, le combat pour une presse libre et indépendante continue pour le bien de tous.
Mamadou Dian Diallo, journaliste.
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