Fermeture de quatre radios à Kankan : Mamady Kansan Doumbouya dénonce l’impunité
Dans une conférence de presse tenue le mercredi 9 octobre 2024, à la Maison régionale de la presse de Kankan, le directeur régional de l’information et de la communication, Mamady Kansan Doumbouya, a abordé la récente fermeture de quatre stations de radio dans la ville. Cette décision fait suite à une inspection discrète menée par ses services, révélant des violations de la législation guinéenne en matière de diffusion.
« Je suis au regret de constater que certains individus, usant de leur influence, continuent de défier l’État », a déclaré Mamady Kansan Doumbouya, mettant en lumière la persistance de certaines radios à opérer sans autorisation. Il a rappelé les missions assignées à sa direction par le ministère de tutelle, soulignant l’importance de réglementer un secteur aussi sensible que celui des médias.
Les stations concernées sont :
- Fraternité FM : Appartenant à un ancien syndicaliste de Mamou, cette radio a commencé à émettre à Kankan sans autorisation préalable.
- Badroudine FM : Son fondateur, un prédicateur, prétend que la station est en phase d’essai, mais elle diffuse illégalement.
- Baraka FM : Bien que basée à Kindia, elle a installé un relais non autorisé à Kankan. Le propriétaire a affirmé qu’il était en discussion pour régulariser la situation avec le ministère de l’Information et de la Communication.
- Bourré FM : Émettant également sans documents justificatifs, cette station devrait se limiter à la zone de Siguiri. Son PDG, Balla Camara, a déclaré ne pas avoir été impliqué dans son implantation à Kankan.
Mamady Kansan Doumbouya a précisé que ces mesures n’étaient pas une restriction de la liberté de la presse, mais plutôt une nécessité face à des manquements graves. « Au regard de ces infractions, nous avons pris les mesures nécessaires. Je tiens à préciser que ces sanctions ne relèvent pas d’une chasse aux sorcières », a-t-il ajouté.
Cette situation soulève des interrogations : y a-t-il un manque de vigilance de la part des autorités responsables de la régulation des médias locaux, ou fait-on preuve de flexibilité envers certains acteurs du secteur ? Les réponses à ces questions demeurent cruciales pour l’avenir de la presse à Kankan.
Saliou Fatou Cissé pour Planete7.info
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