Felix Lamah : « Nous devons trouver des stratégies idoines pour aller vers une agriculture durable »
Le ministre de l’agriculture est longuement revenu vendredi soir sur la campagne agricole engagé depuis le mois d’avril dernier et les états généraux du secteur en Guinée. Felix Lamah s’est félicité des reformes engagés par son département dans le seul but d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Invité du journal de 20h sur la RTG, le patron du département de l’agriculture et de l’élevage pense que la meilleure option de redynamiser le secteur reste ces cadres de discussions et de dialogue avec les acteurs directement concernés.
« Effectivement nous avons lancé le 22 avril dernier la campagne agricole en région forestière mais en même temps sur l’ensemble du territoire national. Il était donc important de mener une réflexion beaucoup plus poussée et plus grande à l’échelle nationale pour écouter tous les acteurs du monde rural, écouter véritablement tous ceux qui sont dans la production, le monde agricole, de l’élevage. Il était important d’organiser ces états généraux en Guinée qui ne se sont jamais tenus en Guinée. Par le passé, il y a eu des conférences, des réflexions mais jamais les états généraux de l’agriculture et de l’élevage. Parce que nous avons un défi à relever et le chef de l’État, a été très clair dans sa vision c’était pour pouvoir atteindre l’autosuffisance alimentaire, la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour notre pays », a expliqué Felix Lamah.
Avec des concertations à l’échelle nationale, le ministre de l’agriculture et de l’élevage espère trouver solutions aux problèmes du secteur de façon durable. Il a également annoncé une nouvelle rencontre à Conakry au mois de juillet avec des acteurs internationaux.
« A date nous avons finaliser les concertations régionales qui sont tenues dans les différents chefs-lieux (N’zérékoré, Labé, Kankan, Kindia). Les rapports vont être rédigés par les différents experts et les cadres du département, mais également nous aurons du 03 au 05 juillet à Conakry la plus grande rencontre nationale qui va accueillir d’autres acteurs en dehors de la Guinée qui vont venir nous partager leurs expériences pour atteindre nos objectifs assignés. L’année dernière nous avons importé pas moins de 800 mille tonnes de riz hors nous avons 13 millions de terre arables en Guinée, nous avons une bonne pluviométrie, alors on n’arrive pas à comprendre pourquoi nous continuons à important autant dans notre pays. Parlant des poulets de chairs, nous avons importés l’année dernière pas moins de 52 mille tonnes, hors nous avons aussi du potentiel au niveau de l’élevage que nous pouvons exploiter. Donc il est important à travers ces états généraux de s’asseoir et de définir une feuille de route concrète que nous allons pouvoir mettre en place avec l’ensemble des acteurs de toutes les filières en définissant les filières de priorité que nous allons mettre en place. Pourquoi aujourd’hui les terres que nous avons ne sont pas aménagés, comment il faudrait-il les aménager, comment avoir la maîtrise de l’eau, comment connecter les zones agricoles aux marchés, comment faire en sorte que les pertes post-récoltes qui s’estiment aujourd’hui à 35%, que nous puissions les stocker, les conserver. Pourquoi aujourd’hui malgré toutes les potentialités que nous avons nous ne cessons d’importer des semences. Nous devons trouver des stratégies idoines pour aller vers une agriculture durable, sortir de l’agriculture de substance aller vers une agriculture intensive en intégrant toute la partie recherche, innovation… », souhaite le ministre.
Pour terminer, Felix Lamah a réitéré l’engagement du gouvernement notamment à travers son département de réhabiliter certaines unités industrielles pour la transformation de nos produits sur place.
« Nous devons prendre des dispositions idoines pour faire en sorte que la SOGUIPAH et la société civile cotonnière deviennent en haute Guinée ce qu’elles étaient avant. En améliorant leur production et surtout en amenant des investisseurs vers elles pour créer de la valeur dans les communautés locales. Nous sommes donc en train de travailler sur la relance de ces deux sociétés », conclut-il.