« Faya Millimouno est ciblé pour ses prises de position » – Ibrahima M’bemba Bah
Faya Millimouno est devenu une cible parce que ses sorties dérangent. Il refuse de se plier au jeu du silence complice.
La transition guinéenne semble avoir trouvé un nouvel ennemi, du moins son redoutable adversaire qu’elle n’a jamais eu : Faya Millimouno. Ce leader, depuis son apparition sur la scène politique, connu pour son franc-parler et son engagement sans faille pour la démocratie, est désormais la cible d’une cabale répressive qui ne tolère ni contradiction ni opposition. Ses prises de position tranchées et ses dénonciations sans concession des dérives dans lesquelles la Guinée sombre lui valent aujourd’hui d’être dans le viseur de plusieurs hauts responsables étatiques. Pourquoi ? Parce qu’il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Parce qu’il refuse de se plier au jeu du silence complice. Parce qu’il incarne cette voix libre qui rappelle aux gouvernants leurs devoirs et leurs engagements.
Il est clair que les attaques de Makanera, d’Abdoulaye Kourouma et tant d’autres propagandistes contre lui ne sont pas le fruit du hasard. Elles proviennent d’une instrumentalisation tapis au sommet et s’inscrivent dans une stratégie bien rodée pour saper totalement son image afin de consolider le musellement des voix dissidentes en Guinée. À chaque fois qu’il prend la parole, Faya Millimouno met en lumière les failles du système, les incohérences du pouvoir, l’inefficacité des décisions et les reculs démocratiques que subit notre pays. Tel un laser, le leader du BL passe tout au peigne fin : l’insécurité, le calendrier électoral, l’avant-projet devenu constitution, les détournements, sans oublier le tympanisant amalgame entre projet Simandou et programme Simandou, dont les concepteurs eux-mêmes ont du mal à comprendre, à plus forte raison le citoyen lambda. Il est un caillou dans la chaussure de certains, une épine que les profiteurs du système voudraient arracher à tout prix. Mais s’attaquer à lui, c’est s’attaquer à l’expression même du pluralisme politique. C’est refuser la critique, fuir le débat d’idées et préférer les infertiles et minables attaques personnelles.
Ce harcèlement politico-médiatique ne trompe personne. Il est la preuve flagrante qu’au lieu de répondre aux préoccupations légitimes des citoyens, on préfère persécuter ceux qui osent encore leur demander des comptes. Mais l’histoire a montré que réduire au silence une opposition légitime ne fait que renforcer sa détermination. Faya Millimouno n’est pas seul : derrière lui se trouvent tous ceux qui aspirent à une Guinée démocratique et qui refusent de céder à la peur. Aujourd’hui, il est ciblé pour ses prises de position ; demain, ce pourrait être n’importe quel autre citoyen engagé. La vraie question est donc la suivante : jusqu’où le régime est-il prêt à aller pour étouffer la vérité ?
Ibrahima M’bemba Bah, directeur chargé de la communication du BLOC LIBÉRAL.
Planete7.info
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