Gagner mensuellement 1000 euros (environ 656 mille FCFA) et payer dessus 20 à 30% d’impôt c’est pénible.
Surtout dans un contexte mondial où, du fait d’une inflation galopante qui ronge le pouvoir d’achat de centaines de millions de personnes à travers le monde, de plus en plus de travailleurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts.
Lorsqu’on ajoute à cet argument le fait que les entités qui prélèvent et dépensent nos impôts (Etats et collectivités locales) sont en général budgétivores et inefficaces, on se rend compte qu’il y’a de quoi mener une réflexion sur ce sujet apparemment important
Notre avis
1- Les revenus des particuliers qui servent à faire face aux dépenses annuelles (nourriture, vêtements, soins, loyers, ameublement, voyages, éducation, transport) ne doivent pas être imposables.
En le faisant, l’État affaiblit les ménages qui sont des acteurs économiques importants, à la base de la consommation.
2- L’impôt doit être assis sur l’Excédent c’est-à-dire sur la somme qui reste après les dépenses annuelles.
3- Les revenus imposables pourraient concerner de manière non limitative :
A- les excédents de salaires et de revenus
B- les dividendes perçus par les actionnaires
C- Les bénéfices des entreprises
D- le chiffre d’affaires de sociétés fortement rentables situées dans des secteurs de rente comme les télécommunications, les banques, les firmes pharmaceutiques, les majors pétroliers et miniers, la minoterie, la cimenterie etc…
E- Les sommes épargnées pendant au moins 1 an
4- Un taux applicable 20% nous paraît juste
5- les Etats et leurs démembrements ayant démontré leur incapacité à gérer de manière efficiente les préoccupations humaines contemporaines, (inefficacité des politiques publiques, corruption, surfacturation, pléthore des institutions démocratiques), il faut imaginer d’autres systèmes permettant une meilleure utilisation de nos impôts par le biais des axes ci-après
A- Permettre aux ménages par essence plus avertis et en mesure de gérer au mieux leurs intérêts immédiats de jouer un rôle économique plus important par le biais de l’annulation des systèmes d’impôt sur le revenu. Les particuliers pourront ainsi consommer plus, mieux entreprendre, ce qui pourrait avoir un effet positif sur l’économie. La somme des intérêts privés peut s’avérer favorable pour la collectivité toute entière puisqu’elle est tendanciellement de nature à réduire la pauvreté.
B- Identifier des relais communautaires viables autour desquels, les populations s’identifient comme l’initiative « touba ca Kanam » au Senegal au travers de laquelle, la communauté religieuse des mourides grâce à des cotisations spontanées de 1000 FCfa par mois et par personne arrive à mener énormément d’actions de développement dans la construction d’hôpitaux l’aide aux plus démunis la contribution à la construction par fonds propres d’une université d’un montant de plus de 50 millions d’euro.
Magaye GAYE, Economiste International