Évaluation des Partis Politiques : Djenab Touré Expose les Réformes en Cours
Djenab Touré, directrice nationale des politiques et de l’administration électorale, a détaillé ce vendredi dans un réceptif hôtelier de la place les avancées et les enjeux des réformes politiques et institutionnelles en cours en Guinée.
Lors de la cérémonie de clôture de l’évaluation des partis politiques, Djenab Touré a souligné l’importance d’associer l’ensemble des partenaires techniques et financiers ainsi que tous les acteurs du processus électoral. Elle a cité l’exemple du Japon, qui a déjà accordé 1 800 000 dollars pour soutenir ces réformes, illustrant ainsi l’engagement des pays amis à accompagner la Guinée dans cette démarche cruciale.
« L’évaluation des partis politiques n’est pas simplement une formalité, » a déclaré Djenab Touré. « Il est essentiel de restituer la synthèse de ce rapport à l’ensemble des acteurs, notamment les ambassadeurs, les institutions nationales et internationales, ainsi que les représentants des partis politiques. » Elle a également mentionné la participation des représentants de la Cour suprême et de la Cour constitutionnelle, des facilitateurs de dialogue, et des responsables de la gendarmerie et de la justice militaire, mettant en avant l’importance de ces institutions dans la gestion des conflits et des manifestations.
La présentation a inclus des graphiques montrant la situation globale des partis politiques en termes de gestion administrative, de représentation nationale, de participation aux élections, ainsi que de gestion financière et comptable. Djenab Touré a insisté sur le fait que cette évaluation vise à améliorer la gouvernance et la gestion des partis politiques, conformément à la loi, et non à réduire leur nombre de manière arbitraire.
Elle a également rassuré les partenaires techniques et financiers que cette démarche n’est pas une « chasse aux sorcières« , mais un processus normal de régulation. « Ceux qui ne seront pas en règle auront trois mois pour se conformer aux dispositions de la charte, » a-t-elle précisé, soulignant la nécessité pour les partis politiques d’avoir des sièges et de fonctionner comme des associations, et non comme des sociétés privées.
Elle a conclu en affirmant que ces réformes, entreprises pendant la période de transition, sont essentielles pour préparer le terrain aux futurs dirigeants du pays, et qu’elles devraient être poursuivies par les pouvoirs élus après la prochaine élection présidentielle.
Cette initiative marque un pas important vers la consolidation de la démocratie en Guinée, en assurant une meilleure transparence et une gestion plus rigoureuse des partis politiques.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete 7.info