Ils étaient nombreux ce vendredi matin à battre le pavé pour réclamer une amélioration des conditions de vie et de travail au sein de l’entreprise dénommée ACC construction l’une des filiales de ITRAGEC Sarl qui a la charge d’exécuter les travaux de l’échangeur de Bambeto.
Si rien n’est fait par les autorités et la direction de ladite entreprise, les travaux de construction de cet échangeur risquent de connaître un arrêt. En tout cas d’après cet ouvrier qui a accepté de nous décrire la situation qu’ils traversent.
« On réclame ici des diverses conditions de travail. Les conditions des travailleurs ne sont vraiment pas favorables. Nous faisons 10 heures de travail, nous commençons à 7h30 jusqu’à 18h30. On a demandé l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Quand tu tombes malade la société ne te prend pas en charge. C’est quand tu meurs ils vont essayer de te prendre en charge. Nous avons décidé de mettre fin à cela. À leur arrivée ils ont dit qu’ils sont venus travailler avec nous et ils ont pris des engagements dont entre autres, les cas de maladie ils nous avaient promis qu’en cas de maladie quand tu pars à l’hôpital et que les médecins te donnent un papier qui prouve que tu es malade, quand les médecins recommandent un repos de 10 jours ou un mois, “ ils vont (l’entreprise) pointé tout ça et te prendre en charge. Mais ils nient tout ça. Aujourd’hui quand tu tombes malade, c’est à toi de te traiter ça c’est 2. La troisième partie, on demande ici les 8 heures dans le code guinéen c’est 48 heures par semaine de travail, maintenant les 48 heures les 6jours de la semaine ça fait 8 heures, donc ces 8 heures là on va travailler jusqu’à 8 heures. Mais le monsieur dit automatiquement : “ si vous êtes censés travailler 8 heures maintenant j’annule le contrat avec vous et les gens qui n’ont pas signé ces contrats on les remercie de partir », a-t-il laissé entendre.
Cet autre abonde dans le même sens.
« On te dit quand tu viens ici tu ne fais pas un seul travail. On peut t’appeler à creuser des trous ou à transporter des bois. Le salaire de base ici c’est 700 mille francs, certains 650 mille d’autres 600 mille. Le journalier, c’est 70 à 65 mille francs. Imaginez, quitter à Coyah vous payez 20 mille pour venir à Koloma et c’est dans ça il y a le mangé. Qu’est ce qui va te rester en main, les enfants sont à l’école, la famille est à la maison tu dois payer le loyer toi, tu vas gagner quoi », dénonce un autre ouvrier.
Mohamed Diallo pour Planete7.info