Mémorandum de la CCPF: « Nous voulons des échanges sérieux… » (Faya Milimouno)

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Dans un entretien accordé à nos confrères de Hamana Médias, le président du Bloc Libéral (BL) est longuement revenu sur le mémorandum que lui et ses collègues de la Conférence des Coalitions Politiques et Faitières de la société civile (CCPF) ont adressé au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.

Pour Lansana Faya Millimouno en l’état actuel des choses, il est nécessaire d’harmoniser les positions pour attirer l’attention des autorités sur la conduite de la transition.

« Nous avons pensé à un moment donné que pour harmoniser nos points de vue, chacun peut exprimer son point de vue sur ce qui se passe, nous avons actuellement près de 30 coalitions politiques. Si on peut se fédérer, harmoniser nos points de vue, échanger entre nous, on peut faire des propositions encore plus pertinentes. Nous avons à faire à des militaires, ce n’est pas des Mémos de 10 pages que chaque coalition va déposer qui peuvent résoudre les problèmes. Il y a aujourd’hui 14 coalitions et 4 plateformes des faitières de la société civile qui font partie de la conférence des coalitions. Pourquoi nous avons choisi le Mémo ? parce que dans le cours de cette période transitoire, nous avons participé de toute bonne foi au premier dialogue, le dialogue s’est terminé avec 35 recommandations dont on est en train actuellement de faire le suivi. Nous avons été invité par moment à des rencontres, (le premier ministre, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation), on nous a montré le niveau d’avancement de l’exécution des taches comprises dans le chronogramme. Et nous nous sommes rendus compte qu’il y a des problèmes, première rencontre un document nous avait été présenté, qui a été retiré 15 minutes plus tard après. Finalement nous avons eu le contenu du document qui parle de beaucoup d’hypothèses dont certaines méritent qu’on s’attarde là-dessus. On dit si les élections législatives ont lieu seulement sur le territoire national, ça pose déjà un problème. Ça veut dire qu’on peut bien s’attendre à remettre en cause le droit des Guinéens qui sont à l’extérieur pourtant le CNRD est en train de faire un réel effort pour en faire en sorte que ceux-là se sentent aussi Guinéens. Deuxième chose, ça pose un problème lorsqu’on dit par hypothèse qu’on peut passer de 114 députés à 200 ou qu’on peut même aller au-delà des 200 députés à 300. Nous sommes à peine 13 millions d’âmes, 80% on est pauvre et puis on se donner des institutions qui sont tellement nombreuses, tellement grosses que finalement il y aura beaucoup de chefs mais pas d’indiens. Moi je suis libéral, je suis pour que l’Etat soit réduit au strict minimum. Nous voulons des échanges sérieux, sur ces questions-là pour que nous élaborions un contrat dans lequel le Guinéen peut se sentir à l’aise et contribuer à mettre en œuvre. Nous avons préféré attirer l’attention parce qu’on a vu aussi le problème financier risque de se poser. Si les communications qui sont faites nous parlent de 40 millions à 100 millions de dollars parce que le premier ministre a parlé de 40 millions et le ministre du MATD a parlé de 100 millions, même si nous prenons les 100 millions ce qui est plus optimiste ça fait juste les 20% du budget et nous avons que 16 mois devant nous. Alors il faut provoquer une réflexion pour identifier des sources alternatives de financement », a expliqué Dr Faya Millimouno président du BL.

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