Accusée dans deux dossiers , dont la violation de la loi sur la protection des données à caractère personnel, la production, la diffusion, la mise à disposition des données, ainsi que l’avortement et l’interruption volontaire de grossesse, a été entendue par un juge ce vendredi 8 mars 2024. La journaliste Aminata Conté vient d’être inculpée et déferrée à la maison centrale de Conakry cet après-midi par le juge d’instruction du TPI de Kaloum, selon eux pour des raisons sécuritaires.
Son avocat, interrogé après l’annonce de l’inculpation de sa cliente apporte des précisions.
« Aujourd’hui c’était sa première comparution devant le juge d’instruction notamment du premier cabinet d’instruction du tribunal de première instance de Kaloum. Il était question bien sûr de recevoir la procédure qui a été menée de l’enquête préliminaire par l’OPROGEM. Nous avons été d’abord au parquet, le parquet a reçu le dossier et il a saisi le président de la juridiction qui a orienté le dossier en info notamment en instruction. Donc, on a rencontré le juge d’instruction qui a jugé nécessaire ou utile de placer Mademoiselle Conté sous mandat de dépôt à la maison centrale pour un certain nombre de raisons qu’il (juge d’instruction) a évoquées. Notamment sa propre sécurité, pour que l’instruction soit menée à bon échéant et également pour éviter que Mademoiselle Aminata ne soit en concertation avec les présumés co-auteurs ou complices dans cette affaire. Mais nous allons exercer des voix de recours contre cette décision pour qu’elle soit révisée et puis que Mademoiselle puisse recouvrir sa liberté. Elle est accusée de violation de la loi sur la protection des données à caractère personnel. Notamment la production, la diffusion, la mise à disposition des données mais aussi un autre élément dans le dossier qui concerne l’avortement, c’est-à-dire l’interruption volontaire de grossesse« , a indiqué maître Elhadj Fodé Kaba Chérif.
A noter que le médecin qui a procédé à l’avortement a été également placé sous mandat de dépôt aussi. Il est poursuivi à son tour pour un présumé interruption de grossesse.
Daouda Camara pour Planete7.info