Dansa Kourouma prend fonction et rassure : «nous sommes conscients des conséquences d’une transition bâclée…»
C’était dans une atmosphère apaisée que s’est déroulée ce samedi 5 févier 2022, la cérémonie d’installation des membres du CNT, l’organe législatif de la transition devant décider entre autres, de la date du retour à l’ordre constitutionnel. Elle a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement, des responsables d’institution républicaines, ainsi que des délégations venues de la sous-région dont le président du CNT malien et le président de l’Assemblée nationale sierra léonaise, qui n’ont pas manqué d’extérioriser leurs soutiens aux autorités de la transition guinéenne.
Dans son discours de circonstance, le président du CNT a levé l’équivoque sur sa dernière sortie concernant la durée de la transition, qui a suscité beaucoup de polémique au sein de l’opinion publique.
Dansa Kourouma explique qu’il ne lui revient pas seul de fixer un chronogramme pour la durée de la transition. «C’est un travail consensuel et collégial (…), précise t-il.
«Mais je peux vous rassurer que nous sommes conscients des conséquences d’une transition bâclée et nous avons aussi conscience des conséquences d’une transition trop longue. On se situera à une position où les profondes aspirations du peuple de Guinée qui sont vraiment les basses d’une République conciliée et résiliente», tente t-il de rassurer.
Selon Dansa Kourouma, il revient à tous les membres du CNT de se prononcer en toute impartialité et en toute objectivité sur l’agenda, le contenu et le délai de la transition en cours.
«Pas une transition courte, ni une transition trop longue. On se situera à un niveau où l’ensemble des aspirations exprimées par le peuple de Guinée pour que les réformes irréversibles. Pour moi, ce schéma sera défini de concert par les membres du CNT et en consultant les différentes composantes de notre société», ajoute-t-il
L’organe législatif de la transition est composé de 81 membres. Il aura pour principale mission d’élaborer et de soumettre pour adoption par référendum, le projet de la nouvelle constitution. C’est pourquoi son président lance un appel à ses collaborateurs.
«Notre action d’aujourd’hui doit permettre de transmettre plus de consciences aux générations futures. Faisons en sorte qu’il n’y ait plus une nouvelle transition. Ce sera l’indice de la réussite de nos travaux», conclut-il.
Moussa Mara
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