Crise du carburant à Labé : la population dénonce les pratiques des stations-service

À Labé, les rumeurs d’une pénurie de carburant continuent d’alimenter les inquiétudes des habitants de la cité de Karamoko Alpha. La situation, jugée préoccupante, suscite colère et frustration, notamment chez les conducteurs de moto-taxis, qui accusent certaines stations-service de pratiques douteuses.

Interrogé à ce sujet, un conducteur de moto-taxi pointe du doigt les employés des stations-service, qu’il considère comme responsables de cette crise. « Ce sont eux qui créent cette pagaille. Certains exigent des pots-de-vin avant de servir les clients. Par exemple, si je veux plus de 5 litres, ils demandent 10 000 GNF supplémentaires pour augmenter la quantité. Aujourd’hui, seules trois stations acceptent de nous servir normalement, et même là, c’est compliqué. Au marché noir, on ne trouve que de petites quantités », a-t-il déploré.

Un autre conducteur, rencontré dans une station, confirme ces difficultés et évoque le coût exorbitant du carburant. « Le problème, c’est d’en trouver à un prix abordable. Au marché noir, le litre est vendu très cher. Dans les stations, ils ne servent pas comme il se doit. Parfois, ils arrêtent de vendre dès la matinée, et certains revendent le litre à 14 000 ou 15 000 GNF. C’est insoutenable », explique-t-il, visiblement exaspéré.

Face à cette situation, le premier interlocuteur appelle les autorités locales à agir fermement. « Les autorités doivent prendre des mesures contre ceux qui refusent de nous servir. Elles doivent inspecter les stations pour vérifier qui stocke le carburant sans le vendre et les sanctionner. Si une station n’a pas de carburant, ce n’est pas un problème, mais si elle en a et qu’elle refuse de le distribuer, elle doit être sanctionnée », a-t-il martelé.

Il convient de rappeler que la ville de Labé est régulièrement le théâtre de rumeurs sur des pénuries de carburant, plongeant les habitants dans une incertitude permanente et alimentant un marché noir florissant.

Les regards sont désormais tournés vers les autorités, qui devront réagir pour mettre fin à cette crise et rétablir la confiance au sein de la population.

 

Thierno Abdourahmane Diallo pour Planete7.info 

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