Conakry : Une femme brutalisée pour son soutien au Général Mamadi Doumbouya
Alitée depuis près d’un an, Dame Hadja comme elle préfère se faire appeler vit un calvaire après avoir été violemment agressée pour avoir affiché son soutien au président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. Selon ses témoignages, l’attaque a été perpétrée par un groupe d’hommes l’accusant de « trahison ». Aujourd’hui, Hadja lance un appel aux autorités pour obtenir une prise en charge médicale adéquate afin de retrouver sa santé.
Rencontrée ce mercredi dans son lit d’hôpital, Hadja raconte les multiples épreuves qu’elle endure depuis un an. « Tout a commencé avec un vol dans ma boutique. Des individus, prétendant chercher un parfum que je ne vendais pas, m’ont menacée après avoir remarqué la photo du président de la transition dans mon commerce. Quelques jours plus tard, ma boutique a été attaquée. Ils ont emporté des biens d’une valeur de plus de 100 millions de francs guinéens », relate-t-elle avec émotion.
Peu après ce vol, Hadja dit avoir été contactée par un groupe de jeunes pour participer à une séance de prière pour la paix au quartier Cimenterie. Une fois sur place, elle a été piégée. « Ils m’ont conduite dans une cour à étage. Subitement, ils se sont rués sur moi, m’ont rouée de coups, déchiré mes vêtements et même frotté du piment sur mon corps. Sous l’effet de l’alcool, ils ont baissé leur vigilance, ce qui m’a permis de m’échapper. Un jeune m’a aidée à rejoindre la CMIS (Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité), qui m’a ensuite conduite à l’hôpital », explique-t-elle.
Cependant, même hospitalisée, Hadja affirme avoir été pourchassée par ses agresseurs. « Ces délinquants voulaient à tout prix me faire taire, simplement parce que je soutiens le président de la transition. À l’époque, le ministre de la Justice Charles Wright avait pris mon dossier en main et veillé à ma sécurité. Aujourd’hui, malgré des efforts, ma situation médicale reste critique. Les médecins recommandent une évacuation au Maroc pour des soins spécialisés », ajoute-t-elle.
Hadja précise qu’une plainte a été déposée, ce qui a conduit à l’arrestation de quatre suspects. « Les vêtements tachés de sang et les armes blanches utilisées contre moi sont toujours entre les mains des autorités. Pourtant, justice n’a pas encore été rendue pleinement. J’espère que les autorités actuelles vont accélérer le traitement de mon dossier », déclare-t-elle avec espoir.
En attendant, Hadja continue de se battre pour sa survie et demande aux autorités de ne pas abandonner son cas, symbole d’une lutte contre l’intolérance et l’impunité.
Mohamed Diallo pour Planete7.info
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