Conakry – À Dar-es-Salam, dans la commune de Gbessia, les habitants vivent un calvaire quotidien en raison de la décharge voisine. Facinet Camara, résident de ce quartier, partage son expérience de vie près de cette décharge, particulièrement éprouvante durant la saison hivernale.
La décharge de Dar-es-Salam, tristement célèbre pour avoir causé des décès en 2017, continue de poser de graves problèmes sanitaires et environnementaux aux habitants. En période sèche, la fumée qui s’en dégage envahit les quartiers environnants, causant des troubles respiratoires fréquents chez les résidents, notamment les enfants.
« Nous avons tout le temps des problèmes pulmonaires et nos enfants sont souvent malades. Parfois, nous sommes obligés de nous déplacer pour bien passer la journée », explique Facinet Camara.
La situation empire durant la saison hivernale. Les eaux sales provenant de la décharge envahissent les rues, dégageant une odeur insupportable et rendant la vie quotidienne extrêmement difficile. « En cette saison hivernale, nous sommes débordés par les eaux souillées que déverse la décharge. Avec une odeur nauséabonde, nous ne pouvons pas passer même 10 minutes au bord de la route. Même les passants sont obligés de se boucher le nez », témoigne Facinet. Les caniveaux bouchés exacerbent encore la situation, avec des déchets visibles flottant dans les eaux stagnantes.
Face à ces conditions déplorables, les habitants de Dar-es-Salam ne cessent d’appeler à l’aide. Malgré leurs nombreuses sollicitations, aucune mesure concrète n’a encore été prise par les autorités pour déplacer la décharge. « Nous avons tout fait pour que ce dépôt d’ordures soit déplacé, mais en vain. Nous continuons à appeler les autorités à curer nos caniveaux et à prendre soin des citoyens vivant à proximité de cette décharge pour qu’ils puissent jouir d’une bonne santé », implore Facinet, exprimant un profond désespoir.
Les témoignages comme celui de Facinet Camara soulignent l’urgence d’une intervention des autorités pour remédier à cette situation critique. La vie des habitants de Dar-es-Salam est marquée par des risques sanitaires permanents, un fardeau qu’ils ne peuvent plus supporter seuls.