Conakry : clôture de la 2e édition du Salon de la Teinture et du Textile Guinéen (SATEG) ce dimanche !

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La deuxième édition du Salon de la Teinture et du Textile Guinéen a fermé ses portes ce dimanche 11 juin 2023. Cela, après trois jours d’expositions et de partages. Organisé par l’ONG Cultures et Fiertés Guinéennes, l’événement qui est à sa deuxième édition se veut être le plus grand rendez-vous guinéen dédié aux teintures et textiles du pays.

L’acte II finit aujourd’hui après trois jours d’expositions à la Bluezone de Kaloum. Particularité de la deuxième édition, l’accompagnement ou du moins la présence des autorités guinéennes, notamment le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat avec le ministre Bill De Sam qui a pris part au lancement le vendredi 09 juin. Ainsi que des représentants d’autres ministères comme le conseiller à la culture de la primature. Un accompagnement significatif comparativement à la première édition.

Pour la deuxième édition, c’est également trente stands d’exposants contre vingt lors de la première édition du Salon de la Teinture et du Textile Guinéen (SaTeG). Hadjiratou Bah, fondatrice de Hadji Perles Village fait partie des exposants qui ont gardé un bon souvenir de la première édition, elle a renouvelé son engouement d’exposer au SaTeG pour la deuxième fois « l’année passée, je dirai, c’est avec eux, j’ai commencé à exposer. C’est surtout d’abord le concept, quand la première édition est sortie, c’est vrai que je voulais faire des perles et elle m’avait encouragé à exposer et je me suis dit, il faut que je crée quelque chose qui va avec le Salon de la Teinture et du Textile Guinéen. C’est là que j’ai commencé à faire les chapeaux, les casquettes outre les perles que j’ai faites. » lance-t-elle.

Elle qui vend aujourd’hui divers objets faits à base du textile guinéen trouve très important le salon parce que « c’est important pour un entrepreneur parce que ça te donne de la visibilité et ça permet aux gens de te connaître et d’avoir de nouveaux clients. Mais, surtout de connaître les autres exposants avec lesquels tu peux collaborer. Par exemple, je fais le textile guinéen, le fait de connaître les artisans de ce domaine, c’est beaucoup pour moi. » explique Hafjiratou Bah.

Un peu loin du stand de Hadjiratou Bah se situe celui de Nantenin Keita, gérante de l’entreprise Nankey Production. Diplômée en licence de Sociologie et actuellement étudiante en Master 2 en management et stratégie d’entreprise, elle a aujourd’hui trois employés dans son entreprise qui évolue dans la confession des accessoires de mode en textile guinéen et en perles. Dans un stand où on peut contempler des sacs à main et à dos, l’habillage des bloc-notes, des bracelets et des chaussures, elle nous explique avoir plus de quatre ans d’expériences dans son monde.

Cependant, côté engouement pour le salon, Nantenin Keita fustige le fait que la plupart des visiteurs soient étrangers « je pense que le Guinéen ne connaît pas ou bien ne donne pas beaucoup d’importance pour de tels événements. Parce que, le textile guinéen, c’est notre identité, mais je vois plus les étrangers qui viennent acheter. »

Un coup de gueule perceptible côté engouement, à la sortie du hangar de la Bluezone où se tient le salon, nous croisons Marie Spiyé, une Française vivante en Guinée. Elle dit avoir profité de son dimanche après-midi pour visiter le SaTeG, elle nous livre ses sentiments « j’ai une impression très positive, parce que j’ai vu des produits très traditionnels. Genre la Forêt sacrée, genre la teinture indigo. » se réjouit-elle. Entre ses mains, des cartes en des petites peintures sur tissu et elle n’a pas fini ses achats, promet-elle « Je m’apprête à aller acheter un tissu. Je vais prendre un Leppi pour faire confectionner une chemise pour mon grand fils qui est en France. »

Côté organisation, c’est aussi un ouf de soulagement pour Mohamed Rigo Camara, vice-président de l’ONG CuFiG, Culture et Fiertés Guinéennes, même s’il n’admet pas qu’il y a plus de visiteurs étrangers que Guinéens. « Certainement cette exposante (Nantenin Keita) fait allusion à des étrangers blancs qui ne cessent de défiler ici depuis le vendredi, c’est vrai. Mais, je pense qu’il y a plus de Guinéens qui viennent visiter quand même. »

Toutefois, M. Camara admet ne pas pouvoir s’exprimer sur qui achète plus entre les Guinéens ou les étrangers. L’événement qui a fermé ses portes ce dimanche a également été rythmé par des prestations artistiques et un défilé des fillettes vêtues du textile guinéen ce dimanche même. La deuxième édition se termine donc sur une note très positive selon organisateurs.

 

Diarouga Aziz Baldé pour Planete7.info 

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