Collaboration fructueuse entre un président militaire et un premier ministre civil en Guinée : Bah Oury dément les rumeurs de tensions
Le Premier ministre guinéen, M. Bah Oury, a tenu à rassurer la population sur la relation positive qu’il entretient avec le Président Mamady Doumbouya. Dans une récente sortie médiatique, il a démenti les rumeurs de tensions entre les deux hommes, affirmant qu’il bénéficie du « soutien total » du président.
« Vous avez affirmé qu’un président militaire ne peut pas travailler avec un premier ministre civil. C’est une assertion, mais c’est une assertion qui est fausse », a déclaré M. Bah Oury. Il a cité l’exemple du général de Gaulle et de ses premiers ministres civils en France pour illustrer son propos.
Il a souligné l’importance de la collaboration entre le président et lui le premier ministre pour relever les défis auxquels la Guinée est confrontée, notamment le processus de décolonisation et ses conséquences. Il a mis en avant les réalisations accomplies depuis sa prise de fonction, soulignant le soutien du président dans ces efforts.
Le Premier ministre a toutefois reconnu que la réforme de l’administration guinéenne, « une machine administrative qui a ses faiblesses, qui a sa culture, ses pesanteurs« , constitue un défi majeur. Il a appelé à une transformation profonde de l’administration pour la rendre plus efficace et plus proche des citoyens.
Le chef du gouvernement a également critiqué les médias guinéens pour leur lenteur à mettre en place un cadre d’autorégulation. Il a accusé certains journalistes de « traîner les pieds » et de ne pas assumer leurs responsabilités. « On a fait ce qu’il fallait faire. On vous a reçus. On vous a dit, allez approfondir le cadre que vous allez mettre en place en toute indépendance. Donc ce n’est pas du côté du gouvernement, c’est de votre côté qu’il y a des lenteurs et vous traînez les pieds. » Dit-il
Le Premier ministre a tenu à affirmer sa collaboration étroite avec le Président Doumbouya et son engagement à relever les défis auxquels la Guinée est confrontée. Il a appelé à une transformation profonde de l’administration et à une plus grande responsabilité de la part des médias.