La directrice générale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale est revenue sur plusieurs aspects concernant le fonctionnement de cette direction. Dans l’émission « On fait le point » sur la RTG, colonelle Aminata Diallo a plaidé pour plus de cotisations des fonctionnaires Guinéens au niveau de la CNPS.
D’entrée en matière, la patronne de la CNPS a évoqué le premier travail réalisé par elle et son équipe pour assainir le fichier des pensions civiles et militaires. Cet assainissement a permis d’éliminer plusieurs fictifs.
« L’assainissement du fichier, ça été l’une de nos réformes mon équipe et moi lorsque que j’ai été nommée le 12 mai 2022. La première chose on s’est rendu compte que le fichier n’était pas sain, il n’était pas clean. Nous avons essayé de déployer des missions d’inspection sur le territoire national pour essayer de voir clair dans le fichier. Nous avons fait des contrôles et on s’est rendu compte que dans le fichier, les personnes qui étaient payées il y avait beaucoup de fictifs. Le contrôle nous a amené à bloquer plus de 2.247 pensions civiles (de 1965 à 1984). Nous avons dit si réellement ces personnes vivent encore, qu’elles viennent vers nous pour qu’on puisse les immatriculer et savoir réellement qu’ils sont là (…) Je ne vais pas dire que le fichier est totalement clean mais aujourd’hui depuis notre arrivée il l’est à 95% », a expliqué colonelle Aminata Diallo.
Dans cette émission, la directrice de la Caisse Nationale de Prévoyance de Sociale, a parlé du budget alloué à son EPA qui s’élève à 20 milliards 63 millions 723 mille 327 GNF. Un budget qu’elle a bien voulu justifier face aux journalistes.
« Nous avons reçu un montant de 20 milliards 63 millions 723 mille 327 GNF. La subvention qui a été débloquée au niveau trésor, nous avons reçu que 14 milliards 742 millions 482 mille 218 GNF. Au cours de l’année 2022, pour ce qui est des dépenses du personnel, nous avons utilisé 6 milliards 76 millions 907 mille 600 GNF, achat biens et services 7 milliards 46 millions 636 mille 017, pour ce qui est des prises en charges médicales, on a dépensé 1 milliard 899 millions 900 mille 057. Les autres montants sont au niveau du trésor pour pouvoir payer les prestataires étrangers parce qu’on travaille en collaboration avec certaines cliniques tunisiennes et marocaines. Et il y a également d’autres montants qui sont payés à des cliniques de la place… », a rappelé la DG de la CNPS.
La directrice générale de la CNPS a par contre regretté le fait que les fonctionnaires ne cotisent pas. C’est pourquoi elle lance un appel à tous les niveaux pour que la donne change.
« Les Guinéens ne cotisent pas, c’est la caisse nationale de sécurité sociale qui est en train de cotiser aujourd’hui. L’Etat débourse plus de 134 milliards pour ce qui est des pensions militaires et civiles. Aucun fonctionnaire guinéen n’est en train de cotiser aujourd’hui. C’est l’occasion pour moi d’appeler les gens à cotiser, parce que dans 2, 3, 4 ans ça va être très difficile pour l’Etat de pouvoir débourser ce montant. Pour ce qui est des évacuations c’est sur le budget national comme les pensionnés militaires, aucun fonctionnaire ne cotise (…) Aujourd’hui on va vers les institutions, les syndicalistes, les enseignants qui occupent le pourcentage le plus élevé des fonctionnaires en Guinée, ainsi que les acteurs sociaux, pour qu’ils puissent nous aider à aller vers les cotisations ».
Pour terminer, Colonelle Aminata Diallo a parlé des perspectives de sa direction pour les années à venir dont la construction d’un centre de diagnostic comme au niveau de la CNSS.
« Pour ce qui est des perspectives, l’objectif principal aujourd’hui c’est d’avoir un centre de diagnostic un peu comme la CNSS pour essayer de réduire un peu les dépenses de l’Etat (…) La sensibilisation aussi des agents de l’Etat sur la nécessité des cotisations, sans cotisation cette Caisse-là ne pourra pas vivre. Aussi on a un projet de passer dans les départements ministériels pour une sensibilisation contre les pathologies aujourd’hui qui touchent la majeure partie des fonctionnaires, c’est-à-dire la tension, le diabète, l’hépatite et le cancer. Il faut également que les gens puissent être formés en sécurité sociale entre autres aussi la construction des agences à l’intérieur du pays », conclut la DG de la CNPS.
Pathé Diallo
624045895