CMI Guinée : Au cœur de la formation professionnelle pour l’essor industriel

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Lors d’un entretien exclusif, Bangaly Haidara, PDG du Centre des Métiers Industriels (CMI Guinée), a livré des détails sur la mission, les réalisations et les ambitions de cette institution de formation professionnelle, devenue essentielle dans le paysage industriel guinéen. Créé pour pallier le déficit de compétences locales dans des secteurs clés tels que l’industrie, le BTP, les mines et la manutention, le CMI Guinée se positionne aujourd’hui comme un partenaire incontournable pour les entreprises en quête de ressources humaines qualifiées.

<<Le Centre des Métiers Industriels est né d’un constat simple : la pénurie de ressources humaines qualifiées dans les secteurs stratégiques en Guinée,>> explique M. Haidara. Ayant œuvré dans le secteur minier, il a été directement confronté à cette carence. Le CMI Guinée a donc été conçu pour répondre à ce besoin criant, en formant des jeunes Guinéens aux métiers industriels. L’objectif est de réduire la dépendance des entreprises locales à l’égard de la main-d’œuvre étrangère en offrant une formation de qualité aux talents locaux.

Le CMI Guinée se distingue par une offre de formation en phase avec les exigences du marché. <<Nous proposons des formations en conduite d’engins lourds, en maintenance à différents niveaux, ainsi qu’en santé, sécurité, hygiène et qualité au sein des entreprises,>> précise M. Haidara. Les cursus sont conçus en trois étapes : une formation théorique en salle, une formation sur simulateurs de performance, et enfin une phase pratique en conditions réelles, qui permet aux apprenants de mettre en pratique les compétences acquises.

Depuis sa création, le centre a formé 35 promotions, avec une moyenne de 100 personnes par mois. Cette dynamique permet à environ 1 200 Guinéens d’être qualifiés chaque année. << Chaque promotion dure au minimum trois mois et accueille jusqu’à 30 personnes. En moyenne, nous formons 100 personnes par mois dans tous nos centres, soit environ 1 200 Guinéens chaque année.>,>,a-t-il précisé. En outre, le CMI Guinée ne se contente pas de son offre actuelle et envisage d’étendre ses formations à d’autres secteurs, notamment l’agriculture, pour diversifier les débouchés professionnels.

 

Le succès du CMI Guinée repose également sur ses collaborations avec les entreprises, notamment dans le secteur minier. Bien que M. Haidara se soit gardé de révéler des noms pour des raisons de confidentialité, il a confirmé que le centre travaille avec des entreprises de premier plan en Guinée.<< Pour des raisons contractuelles, nous ne pouvons pas divulguer les noms des entreprises avec lesquelles nous travaillons. Cependant, nous collaborons avec la plus grande entreprise minière de Guinée ainsi qu’avec d’autres sociétés du secteur minier, de la métallurgie, et de la construction >> Cependant, il a souligné l’absence de partenariats directs avec l’État guinéen, malgré les agréments obtenus auprès des ministères des Transports et de l’Enseignement technique.<< En ce qui concerne l’État guinéen, bien que nous soyons agréés par les ministères des Transports et de l’Enseignement technique, nous n’avons pas encore débuté de collaboration directe avec l’État >>, poursuit-il.

Récemment nommé parmi les 100 personnalités les plus influentes de Guinée, Bangaly Haidara voit en cette distinction une reconnaissance du travail accompli par le CMI. <<Être parmi les 100 personnalités les plus influentes d’un pays de plus de 13 millions d’habitants est un honneur,>> confie-t-il. Pour lui, la formation est le socle du développement, et il se dit fier de contribuer à l’avenir des jeunes cadres guinéens.

En ce qui concerne l’avenir, le PDG du CMI Guinée a des projets ambitieux. À court terme, le centre prévoit d’ouvrir de nouvelles branches à Boffa et Forécariah.<< Nous prévoyons d’ouvrir des centres dans des villes comme Boffa et Forécariah>>a-t-il laissé entendre
À long terme, l’objectif est de couvrir l’ensemble du territoire guinéen et d’étendre les activités à la sous-région, notamment au Mali, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. << Nous voulons devenir un leader régional de la formation industrielle,>> déclare-t-il avec détermination.

Pour conclure, Bangaly Haidara a lancé un appel au gouvernement guinéen, l’invitant à investir davantage dans la formation professionnelle. Selon lui, ce soutien est crucial pour permettre à un plus grand nombre de jeunes Guinéens d’accéder à une formation de qualité, indispensable au développement durable du pays. Le CMI Guinée, en tant qu’acteur clé de la transformation socio-économique, se dit prêt à relever ce défi, avec l’ambition de former une nouvelle génération de professionnels capables de porter l’industrialisation de la Guinée à un niveau supérieur.

Avec de telles perspectives, le CMI Guinée se positionne non seulement comme un centre de formation, mais comme un moteur du développement national, offrant une réponse concrète aux besoins en compétences des industries locales et régionales.

 

Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info 

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