Cancer du sein : Dr Ben Youssouf Keïta alerte sur l’importance d’un dépistage précoce
Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction ce mardi, le Dr Ben Youssouf Keïta, médecin généraliste, a livré des informations cruciales sur le cancer du sein, une maladie qui continue de faire des ravages silencieux, tant chez les femmes que, plus rarement, chez les hommes. Selon lui, ce cancer est le résultat d’une multiplication anarchique des cellules au sein du tissu mammaire, un processus médicalement appelé « métaplasie« . Si cette tumeur n’est pas décelée à temps, elle peut évoluer en cancer et entraîner des conséquences graves, voire mortelles.
Dr Keïta a insisté sur la nature insidieuse de cette maladie. <<Le cancer du sein ne commence pas avec des signes évidents comme la fièvre ou la douleur>>, a-t-il expliqué. <<Il se manifeste souvent par une petite boule indolore dans le sein, généralement dans le quadrant supérieur externe, qui peut passer inaperçue pendant des années.>> Cependant, avec le temps, cette masse peut devenir dure, signalant le développement actif de la tumeur.
Les signes avant-coureurs qui doivent alerter incluent une modification de la texture ou de l’apparence de la peau du sein, parfois comparable à une peau d’orange, ainsi que des écoulements anormaux du mamelon, indépendamment d’une grossesse ou d’un allaitement. <<À un stade avancé, des plaies peuvent apparaître sur le sein, et à ce moment-là, il est souvent trop tard pour un traitement curatif>>, a averti le Dr Keïta.
Il a également évoqué la déformation du sein, sa rugosité croissante, et la possibilité d’une douleur au toucher à mesure que la tumeur progresse. <<Quand le cancer devient invasif, il peut aussi toucher les ganglions sous l’aisselle, ce qui rend la situation encore plus complexe et difficile à traiter>>, a-t-il ajouté.
Le médecin généraliste a souligné que la prédisposition génétique est l’une des principales causes du cancer du sein. <<Si une tante, une mère ou une grand-mère a été touchée, le risque est plus élevé dans la famille>>, a-t-il précisé. Outre l’hérédité, il a également pointé du doigt des facteurs tels que le tabagisme, l’alcoolisme et le manque d’exercice.
Le Dr Keïta a mis en lumière les avancées médicales qui permettent aujourd’hui de guérir certains cas de cancer du sein, à condition que la maladie soit détectée tôt. <<Grâce à la chimiothérapie et à la radiothérapie, il est possible de traiter efficacement ces cancers. Cependant, si la découverte est tardive, le traitement sera essentiellement palliatif>>, a-t-il souligné.
En guise de prévention, il recommande aux femmes de commencer dès l’âge de 25 ans à pratiquer régulièrement l’autopalpation des seins. <<L’autopalpation, effectuée une à deux fois par mois, permet de détecter rapidement toute anomalie. Les mammographies sont également essentielles, surtout après 70 ans>>, a-t-il conseillé.
Dans cette interview riche en conseils, le Dr Keïta a conclu par un appel à la vigilance : <<Le cancer du sein, bien que redoutable, peut être guéri grâce à une détection précoce et à l’évolution des traitements. Chaque femme doit donc être consciente de l’importance du dépistage et des examens réguliers.>> Un message fort pour sensibiliser à cette maladie qui, bien que courante, reste trop souvent diagnostiquée trop tard.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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