Bah Oury au CNT: « La liberté de la presse ne veut pas dire une licence absolue pour insulter , pour diffamer… »

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En marge de la présentation de la déclaration de la politique générale du gouvernement, le premier ministre chef du gouvernement ce lundi 27 mai 2024 à l’hémicycle du palais peuple, à été catégorique sur le sujet lié au retrait des licences et agréments de certains médias privés (Djoma, Espace, Sweet et FIM).

Répondant aux questions des conseillers nationaux sur la situation que vivent actuellement les médias, le premier ministre n’a pas mâché ses mots pour justifier cette décision des autorités de la transition.

« Je les ai invités le 2 mai pour leur dire voilà la situation, il faut que vous soyez des professionnels, c’est-à-dire respecter le principe de la déontologie du métier de journaliste et vous avez librement tenu à mettre en place une charte d’autorégulation, donc travaillez sur ça, je reste à l’ecoute. Du 2 au 21 mai, c’est comme si une mouche les avait piqué davantage, la sanction est tombée le 21 mai, le 22 mai je reçois la charte d’autorégulation, donc c’est médecin après la mort. Il faut que ça soit clair, nous leur avons tendu la main, j’ai pris la responsabilité d’engager ma crédibilité sachant que à travers ça qu’ils auraient compris qu’il y’aura la nécessité d’améliorer le processus de l’exercice du métier. Si les responsables des organes de presse avaient le soucis de leur responsabilité sociale en tant qu’investisseurs,  responsables d’entreprise qui emploient des gens, je peux être mécontent mais derrière moi, il y’a des dizaines de pères de famille qui dépendent de l’entreprise. Donc ma responsabilité en tant qu’investisseur c’est de sauvegarder cette entreprise, mais si chacun s’intéresse à son propre égo, il ne se pose pas la question mon action a-t-elle un impact sur la vie des milliers de gens, il va de soi que dans ce contexte c’est la jungle. La liberté de la presse ne veut pas dire une licence absolue pour insulter , pour diffamer. S’il n’y a pas de respect ou l’irrespect devient la valeur, ça ne sera plus la république, on aura plus d’institutions, ça sera la jungle, » a-t-il expliqué.

 

Daouda Camara pour Planete7.info 

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