L’union des Forces Républicaines (UFR) dirigée par l’ancien premier ministre Sidya Touré qui est en exil depuis plusieurs mois a tenu son assemblée hebdomadaire ce samedi 10 février à son siège sis à Matam domino dans la commune du même nom. Au cours de la rencontre les proches de l’ancien haut représentant de l’ancien président Alpha Condé ont peint en noir la gestion de la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya et ses lieutenants.
Pour Tidiane Conté membre du bureau politique de l’UFR le patron du CNRD est en train d’œuvrer pour se maintenir au pouvoir c’est pourquoi d’ailleurs selon lui les partis politiques sont exclus dans la mise en place des délégations spéciales chose d’ailleurs qu’il fustige.
« Depuis le 5 septembre 2021 jusqu’aujourd’hui, la Guinée est devenue un pays rétrograde. Un pays où nous n’avons pas d’internet, où les libertés publiques sont interdites, où la pensée unique est imposée, un pays où les radios privées sont brouillées, un pays de cauchemar. Nous n’avions jamais imaginé que notre pays allait revivre ces pratiques. Du gouverneur au préfet, maintenant on vous parle des délégations spéciales. Ce que vous devez savoir, cette appellation des délégations spéciales est une situation exceptionnelle encadrée par la loi. Le CNRD ne peut pas exclure ça pour nous imposer des gens en mettant de côté les partis politiques et faire en sorte que les gens qui vont être choisis, vont certainement faire la promotion d’une constitution qu’ils sont en train de rédiger, dont on ne connaît même pas le contenu », dit-il avant de renchérir.
« Donc cette affaire des délégations spéciales nous devons nous poser beaucoup de questions. Pourquoi ils veulent imposer ça, pourquoi ils veulent mettre de côté les partis politiques ? Et d’ailleurs quel est leur objectif pour la mise en place de ces délégations spéciales ? En tant que membre de l’UFR, restez à l’écoute du parti, on va se concerter avec les autres parce que c’est un débat qu’on ne mène pas seul. Quand vous prenez les communes dans notre pays, 90% sont représentées par l’UFR, l’UFDG etc., vouloir nous mettre de côté, c’est mettre de côté les partis qui comptent. C’est aller à l’encontre de la représentation du peuple, c’est la personnalisation. A ce niveau-là on ne choisit pas, on ne nomme pas par décret, c’est les populations qui doivent choisir qui va les diriger au niveau des communes et au niveau des quartiers », a-t-il laissé entendre.
Mohamed Diallo pour Planete7.info