Assemblée générale de l’UFDG : Kalemodou Yansané interpelle la junte sur l’état des routes

Ce samedi 11 janvier, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), sous la présidence de l’ancien chef de file de l’opposition, a tenu son assemblée hebdomadaire au siège du parti, situé à la Minière, dans la commune de Dixinn. À l’ordre du jour, plusieurs sujets d’intérêt national ont été débattus, notamment la question cruciale de l’état des infrastructures routières en Guinée.

Lors de son intervention, Kalemodou Yansané, vice-président de l’UFDG et ancien député de la 8ᵉ législature, a adressé un message sans détour aux autorités de la transition. Insistant sur la nécessité d’une planification à long terme, il a mis en lumière les défis actuels liés aux routes guinéennes et leur impact sur la mobilité et l’économie.

« Nous devons avoir une vision d’avenir pour ce pays, » a-t-il déclaré avec conviction. « Hier, j’étais à Coyah. La route, qui devrait être aménagée depuis longtemps, est déjà saturée. J’ai conseillé au ministre des Travaux publics qu’il vaut mieux entreprendre des travaux d’élargissement dès maintenant, plutôt que d’attendre. Plus tard, les coûts seront bien plus élevés en raison des dédommagements et des compensations. Aujourd’hui, le trajet Conakry-Coyah est un véritable calvaire. Il suffit qu’un camion tombe en panne pour que la circulation soit complètement paralysée. »

Poursuivant sur le même ton, Kalemodou Yansané a élargi son analyse à l’échelle nationale, soulignant l’urgence de moderniser les axes reliant Conakry à Kankan, N’Zérékoré et jusqu’à la frontière avec le Sénégal.

« Il est impératif d’aménager ces routes avant qu’elles ne deviennent impraticables. Attendre que des constructions se multiplient le long de ces axes pour ensuite démolir serait une grave erreur. Les coûts de dédommagement seraient astronomiques par rapport aux investissements nécessaires pour les travaux dès maintenant. »

S’appuyant sur un exemple historique, l’ancien député a rappelé une initiative visionnaire du ministre des Travaux publics des années 1980, feu Kabassan Keita.

« À l’époque, une étude avait été proposée pour prévoir une largeur de 80 mètres pour nos routes principales. Aujourd’hui, sur certains axes comme celui menant à Maférinyah, on ne dispose que de 40 mètres, au maximum. Cela limite considérablement les possibilités d’aménagements. Si nous voulons bâtir des infrastructures modernes et durables, nous devons prévoir des emprises d’au moins 80 mètres. C’est une question de bon sens et de projection dans l’avenir. »

Les propos de Kalemodou Yansané traduisent une préoccupation majeure pour le développement infrastructurel du pays. Alors que la Guinée aspire à une modernisation de ses réseaux de transport, ses recommandations apparaissent comme un plaidoyer en faveur d’une gouvernance visionnaire et proactive. Reste à savoir si ces conseils trouveront écho auprès des décideurs actuels.

 

Mohamed Diallo pour Planete7.info 

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