C’est l’un des sujets qui retiennent de plus l’actualité du pays ces dernières 24h. Après plus de deux mois de restriction de l’accès à l’internet et le brouillage des ondes de radio y compris le retrait de certaines chaînes sur le bouquet Canal + et StarTimes, plusieurs acteurs sociopolitiques dénoncent cet état de fait.
Le SPPG en compagnie de plusieurs structures syndicales avaient projeté une manifestation le jeudi dernier pour emmener les autorités du pays à lever cette restriction.
Sauf qu’en lieu et place d’une manifestation dans son vrai sens, c’est une opération d’arrestation de plusieurs journalistes et la séquestration de plusieurs autres dans l’enceinte de la maison de la presse.
Interrogé sur la question, le président du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs parle d’un recul démocratique avant de demander aux autorités de garantir l’exercice des libertés fondamentales. « C’est un recul démocratique malheureusement que nous vivons. Nous sommes dans une transition qui est un Etat exceptionnel, mais à un moment donné, il faudrait qu’on garantisse l’exercice des libertés fondamentales, parce qu’on ne peut pas prétendre venir au sommet de l’Etat en faisant prétendre tout refaire c’est encore fausser le débat. Les journalistes méritent d’exercer librement leur métier en toute liberté en toute impartialité. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui les journalistes prétendent hausser le ton qu’on doit les arrêter et les jeter en prison encore une fois, il y a une loi L002 qui dépénalise les délits de presse. Cela voudrait dire que la prison n’est pas pour un journaliste. Nous devrons travailler à respecter les lois. Je demande aujourd’hui qu’on libère ces journalistes purement et simplement parce que rien ne justifie leur interpellation, rien ne justifie leur détention. Il faudrait que le colonel Doumbouya s’assume par rapport aux actes qu’il a posés jusque-là pour agir dans le sens souhaité par l’ensemble des concitoyens Guinéens », a-t-il laissé entendre.
Mohamed Diallo pour Planete7.info