Amadou Oury Bah à l’ONU : Un plaidoyer pour une nouvelle ère de coopération mondiale
Dans une intervention marquante au siège des Nations-Unies à New York, Bah Oury, Premier ministre de la Guinée, a saisi l’occasion du sommet sur le « Pacte de l’Avenir » pour dévoiler une vision ambitieuse et globale. Face à un parterre de dirigeants mondiaux, il a mis en avant les responsabilités partagées et les défis communs auxquels la communauté internationale doit faire face, qu’il s’agisse des inégalités sociales, des crises environnementales ou des migrations.
D’entrée de jeu, Amadou Oury Bah a affirmé la conviction de la Guinée : « L’avenir ne se subit pas, il se construit ensemble. » Selon lui, la Guinée, comme tant d’autres nations, est prête à jouer un rôle déterminant dans la concrétisation du Pacte de l’Avenir, un projet global visant à répondre aux pressantes menaces du 21e siècle. Pour Bah, ce pacte est une opportunité inédite pour redéfinir le développement humain et instaurer une justice équitable entre les nations, notamment en matière de durabilité environnementale et de justice sociale.
Plaidant pour un engagement accru en faveur de la jeunesse, le Premier ministre guinéen a insisté sur l’importance d’investir dans les générations futures. « Nos jeunes sont la clé du futur, et nous devons leur offrir les outils nécessaires pour s’épanouir, surtout à l’heure où la migration clandestine affaiblit nos ressources humaines », a-t-il affirmé. Il a également souligné que les avancées technologiques et numériques doivent être mises à profit de manière équitable à travers le globe.
« Les innovations, qu’elles soient technologiques ou numériques, doivent être accessibles à tous, sans discrimination. L’accès équitable aux technologies, couplé à une éthique solide, est essentiel pour garantir un progrès durable et inclusif », a ajouté Bah, appelant à un cadre mondial pour une gouvernance responsable des nouvelles technologies.
Au cœur de son discours, la paix et la sécurité ont occupé une place prépondérante. Amadou Oury Bah a insisté sur le fait que la stabilité mondiale ne peut être assurée sans une coopération internationale renforcée pour prévenir les conflits. « La diplomatie proactive est cruciale pour éviter les crises, et le financement du développement est un pilier fondamental pour l’accomplissement des objectifs mondiaux. »
Il a appelé à des engagements plus concrets et inclusifs pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), affirmant que seule une approche collective permettrait d’assurer un avenir serein aux prochaines générations.
Abordant l’enjeu écologique, Bah a tenu à mettre en lumière l’importance cruciale du massif du Foutah Djallon, qualifié de « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest ». Ce site, vital pour la régulation des ressources hydriques de quinze pays, est selon lui menacé, et sa préservation doit être une priorité pour la communauté internationale.
Le Premier ministre guinéen a ainsi réitéré son appel à l’inscription du massif du Foutah Djallon sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, afin d’en garantir la conservation. « La protection de ce site n’est pas une simple préoccupation nationale, mais une responsabilité collective. Le protéger, c’est garantir un équilibre écologique durable pour toute la région », a-t-il plaidé, en soulignant les risques potentiels de conflits autour des ressources en eau si cette question n’était pas traitée avec la gravité nécessaire.
Bah Oury a exhorté la communauté internationale à saisir cette « rare opportunité » de redéfinir le destin collectif de l’humanité, en adoptant des mesures concrètes pour la justice climatique, la paix durable, et l’égalité technologique.
« Il est temps d’agir, ensemble, pour un avenir meilleur », a-t-il conclu, appelant à une transformation globale où solidarité, développement durable et innovation seraient les maîtres mots.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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